Droits des femmes Des milliers de manifestants en France

ATS

8.3.2020 - 17:24

Une quarantaine de militantes Femen ont voulu symboliquement «nettoyer les rues de Paris du virus patriarcal» lors d'une action éclair place de la Concorde.
Une quarantaine de militantes Femen ont voulu symboliquement «nettoyer les rues de Paris du virus patriarcal» lors d'une action éclair place de la Concorde.
Source: KEYSTONE/AP/Thibault Camus

Des milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris et dans d'autres villes de France à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Les militantes souhaitent en faire un point de convergence des «dynamiques féministes».

Contre la réforme des retraites et ses effets supposés négatifs pour les femmes, contre les violences sexuelles et les féminicides, ou encore contre les violences gynécologiques et obstétricales: les mots d'ordre sont multiples dans les défilés.

Dans la capitale française, des dizaines de milliers de personnes ont commencé à défiler au départ de la place d'Italie, derrière une banderole proclamant «on arrête toutes». C'est le mot d'ordre d'une «grève féministe» qui entend montrer que «quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête».

«On se lève et on se casse»

Sur les pancartes, on pouvait lire également «Qui fait la vaisselle? Nous on fait la révolution», «Quand une femme dit non, c'est non», ou encore «on se lève et on se casse», en référence au désormais célèbre cri de colère de l'écrivaine Virginie Despentes.

«En tant que victime – j'ai été agressée en octobre -, je tenais absolument à être là», explique Julia, 24 ans, venue de La Rochelle. Le récent César octroyé au cinéaste Roman Polanski, accusé de viol, «ça m'a vraiment mise hors de moi. C'était la goutte d'eau», ajoute la jeune femme.

«Vive Adèle Haenel»

A Rennes, les manifestants étaient 3000 à 6000, selon la préfecture et les organisateurs. «C'est indispensable de venir manifester, la moitié de l'humanité est écrabouillée, à géométrie variable, partout. Il faut hurler pour arrêter ça», affirme Marie, 44 ans.

A Lyon, les manifestantes s'étaient réunies place Bellecour avec de nombreuses pancartes faisant référence à la cérémonie des César: «Merci Adèle», «Vive Adèle Haenel». A Strasbourg, quelque 800 personnes, selon la préfecture, ont défilé aux cris de «solidarité avec les femmes du monde entier». Des pancartes appelaient à jeter le «patriarcat au fond du Rhin».

Samedi soir déjà, plusieurs milliers de femmes avaient participé à Paris à une «marche nocturne» pour un «féminisme populaire antiraciste», à l'appel de collectifs militants distincts des organisateurs du défilé de dimanche. Mais la fin de cette manifestation a été entachée d'incidents avec la police, et plusieurs personnalités politiques et associations féministes se sont indignées de «violences policières».

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