Venezuela Des policiers arrêtés après l'exécution filmée d'un jeune

ATS

2.10.2021 - 08:52

Deux policiers vénézuéliens ont été arrêtés et six autres sont recherchés dans le cadre d'une enquête sur l'exécution d'un jeune homme par des forces de l'ordre qui a été filmée et dont la vidéo circule sur les réseaux sociaux, a annoncé vendredi le procureur général Tarek William Saab.

Keystone-SDA

Avec 12'000 morts violentes par an, selon l'ONG Observatoire vénézuélien de la violence, le Venezuela est un des pays les plus dangereux au monde. (image d'illustration)
Avec 12'000 morts violentes par an, selon l'ONG Observatoire vénézuélien de la violence, le Venezuela est un des pays les plus dangereux au monde. (image d'illustration)
KEYSTONE

«Sont détenus Willians Ortega et Cesar Freitas, fonctionnaires de la PNB (Police nationale bolivarienne) de Miranda, responsables de l'exécution du citoyen Dimilson Rafael Guzman Santaella», écrit le procureur général de la République sur Twitter. L'Etat de Miranda (nord) englobe une partie de Caracas.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre un jeune tenu par les bras dans l'encadrement d'une porte et exécuté d'une balle de fusil par un policier en tenue de combat.

Le procureur a confirmé auprès de l'AFP que les arrestations sont en lien avec cette vidéo, filmée de dos et apparemment tournée à l'insu des policiers. Il n'a pas voulu donner d'autres détails, notamment sur le lieu exact de l'exécution ou sur l'âge de la victime.

«Homicide aggravé»

Les deux policiers arrêtés ont été inculpés d'«homicide aggravé». Outre les deux policiers arrêtés, six autres agents sont recherchés dans le cadre de cette affaire, a précisé le procureur sur Twitter.

Avec 12'000 morts violentes par an, selon l'ONG Observatoire vénézuélien de la violence, le Venezuela est un des pays les plus dangereux au monde, avec notamment le phénomène dit des «mégabandes», des gangs de plusieurs centaines de personnes qui sévissent partout dans le pays, surtout dans les quartiers défavorisés.

Des ONG dénoncent régulièrement les actions violentes, «bavures» et manque de discernement des forces de l'ordre face à cette criminalité.