La sentence tombeDeux condamnations pour le braquage de Chavornay
gsi, ats
15.7.2022 - 16:34
La sentence est tombée pour les deux Genevois impliqués dans le braquage de convoyeurs de fonds à Chavornay en 2018. Ils ont été condamnés vendredi à Renens à des peines de prison ferme de 7 et 11 ans par la Cour criminelle du Nord vaudois.
Keystone-SDA, gsi, ats
15.07.2022, 16:34
15.07.2022, 16:42
ATS
Les deux trentenaires n'ont pas pris part à l'assaut lui-même, ni séquestré la fille d'un des convoyeurs pour l'obliger à s'arrêter sur un parking de Chavornay. Mais selon les juges, ils ont bel et bien joué «un rôle indispensable et décisif» dans l'organisation du hold-up, durant lequel 25 millions de francs avaient été dérobés.
La Cour a relevé qu'ils avaient participé, dès le début, à l'organisation du braquage, d'abord lors d'une tentative ratée à Daillens en 2017, puis une année plus tard à Chavornay. Ils se sont notamment impliqués en organisant plusieurs réunions et repérages. L'un des deux a aussi enrôlé les auteurs de l'attaque, issus de la pègre lyonnaise.
Culpabilité «très lourde»
Contrairement à ce qu'ont affirmé les deux prévenus, leur implication n'a pas été celle «d'un simple assistant ou d'un complice», mais d'un véritable «co-auteur» du casse, ont estimé les juges.
Ceux-ci n'ont pas cru la version des prévenus, qui avaient juré qu'ils n'étaient plus dans le coup lorsque l'attaque avait été planifiée et perpétrée à Chavornay. «Il n'y a jamais eu de désistement du projet», les prévenus ont tenu leur rôle «jusqu'au bout».
La culpabilité des deux prévenus est «très lourde», a poursuivi le président du Tribunal Donovan Tesaury, dénonçant au passage «l'absence de scrupules» ou encore «les motifs égoïstes et crapuleux» des deux hommes.
Coupable de nombreuses autres infractions, dont une affaire de home-jacking à Genève, l'un des prévenus a été condamné à 11 ans de prison. Le second, qui n'était jugé que pour la tentative de Daillens et le braquage de Chavornay, a écopé de 7 ans de détention.
La semaine dernière, la procureure Claudia Correia avait requis 8 et 14 ans de détention à l'encontre des accusés, qui dorment déjà en prison depuis 2019.