Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi dès mardi soir de renforts des forces de l'ordre dans les deux villes de l'Essonne où deux adolescents sont morts après des rixes entre bandes de jeunes.
Selon le ministère, 60 gendarmes devaient être envoyés à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine.
Ces renforts doivent permettre «que les choses puissent s'apaiser», a dit le ministre aux médias lors d'un déplacement à Dourdan (Essonne), après ces affrontements qui ont conduit au décès en moins de 24 heures d'une fille de 14 ans, lundi, et d'un garçon de 14 ans, mardi.
Il s'agit d'éviter «qu'il puisse y avoir des répliques», a-t-il dit.
M. Darmanin a cependant insisté sur l'idée qu'"on ne peut pas toujours se retourner vers la société, vers la police ou le maire, le rôle parental est important».
«Il faut remettre l'autorité des parents en avant», a-t-il insisté, en soulignant leur «devoir d'autorité».
Le ministre a par ailleurs souligné la difficulté d'anticiper ces rixes entre bandes de jeunes, qui «concernent principalement l'Ile-de-France», et dans lesquelles, selon lui, «le mimétisme des réseaux sociaux» joue un rôle important, ainsi que les «messageries cryptées sur lesquelles la loi ne permet pas d'intervenir».
Passage à tabac de Yuriy
Citant également le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, il y a un mois dans le XVe arrondissement de Paris, M. Darmanin a évoqué une «explosion de rencontres violentes, sans connaître pour autant les terribles chiffres de 2015 et 2016, que nous comptons éviter».
En 2016, neuf jeunes avaient trouvé la mort lors de rixes, selon le ministre de l'Intérieur.
Le décès d'un adolescent mardi à Boussy-Saint-Antoine lors d'un affrontement opposant une trentaine de jeunes, selon la police, intervient moins de 24 heures après la mort d'une adolescente qui avait tenté de s'interposer lors d'une altercation entre une dizaine de jeunes à Saint-Chéron.
Mardi soir, sept gardes à vues étaient en cours après la mort du garçon, six mineurs étant de leur côté toujours entendus par la police dans l'affaire de Saint-Chéron.
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