«Acte épouvantable» - Allemagne Deux morts et des blessés dans une attaque au couteau dans un train

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25.1.2023 - 17:20

Au moins deux personnes ont été tuées et sept blessées dans une attaque au couteau dans un train régional circulant dans le nord de l'Allemagne, a indiqué mercredi la police. L'auteur présumé de l'attaque a été interpellé.

Le motif de l'agression n'est pas encore établi, selon la police allemande.
Le motif de l'agression n'est pas encore établi, selon la police allemande.
ATS

25.1.2023 - 17:20

L'attaque a eu lieu mercredi après-midi dans un train régional reliant Kiel (Schleswig-Holstein) à Hambourg, a précisé un porte-parole de la police de Flensbourg. Trois des sept blessés ont été grièvement atteints, a ajouté un porte-parole de la police de Itzehoe, ville voisine.

L'auteur présumé, qui aurait entre 20 et 30 ans, a été arrêté en gare de Brokstedt, commune située à une soixantaine de kilomètres de Hambourg où le train régional a été immobilisé. Il est également blessé, selon la police.

Immobilisé par des témoins

«Des témoins sont parvenus à immobiliser le suspect après les faits, jusqu'à l'arrivée de la police à Brokstedt», a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le motif de l'agression n'est pas encore établi, selon la police, précisant que toutes les pistes sont étudiées, de l'acte d'un extrémiste au geste d'un déséquilibré.

Des témoins de l'attaque ont décrit une «scène de panique» dans le train, écrit le média Bild sur son site internet. Un important dispositif de véhicules de police et ambulances a été déployé autour de la gare, selon des photos publiées par Bild. La Deutsche Bahn a annoncé que des trains seraient supprimés sur les grandes lignes.

«Acte épouvantable»

«L'acte commis dans le train régional entre Kiel et Hambourg me bouleverse profondément», a réagi la ministre régionale de l'Intérieur Sabine Sütterlin-Waack, dénonçant un «acte épouvantable contraire à toute humanité». La ministre fédérale de l'intérieur Nancy Fäser s'est également dite «bouleversée».

Les autorités allemandes restent sur le qui-vive face à la menace djihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque djihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

Double menace

L'Allemagne reste une cible pour des groupes djihadistes, en particulier en raison de son engagement au sein de la coalition combattant l'EI en Irak et en Syrie et dans celle qui avait été déployée en Afghanistan après 2001.

Depuis 2013 et jusqu'à fin 2021, le nombre d'islamistes considérés comme dangereux se trouvant en Allemagne a été multiplié par cinq pour s'établir actuellement à 615, selon le ministère de l'Intérieur. Celui des salafistes est lui évalué à environ 11'000, soit deux fois plus qu'en 2013.

Après une mise en garde du FBI, les autorités allemandes avaient notamment annoncé le 8 janvier l'arrestation de deux Iraniens soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat «islamiste» chimique à la ricine et au cyanure.

Une autre menace pèse sur l'Allemagne, incarnée par l'extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.

Si ce dernier phénomène inquiète aujourd'hui beaucoup les autorités, il n'est pas totalement nouveau. Entre 2000 et 2007, un groupuscule néonazi baptisé NSU avait déjà assassiné neuf migrants et une policière. Deux de ses membres se sont suicidés avant leur arrestation et la troisième, une femme, a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.

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