Le bilan s'alourditUne fusillade sème la panique au cœur de Paris
ATS
23.12.2022 - 12:30
La fusillade dans le Xe arrondissement de Paris a fait une troisième victime. Trois autres personnes sont blessées. Les coups de feu ont été tirés peu avant midi dans un quartier, par un homme de nationalité française qui a été interpellé et placé en garde à vue, selon des sources concordantes.
23.12.2022, 12:30
23.12.2022, 15:42
ATS
Les faits se sont déroulés rue d'Enghien, au niveau d'un centre culturel kurde. Le bilan provisoire fait état de deux personnes décédées, et quatre blessés dont deux en urgence absolue, selon le parquet de Paris.
Un homme a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été interpellé avec son arme. Ses motivations «sont pour l'instant inconnues», a indiqué une source policière. Selon les premiers éléments de l'enquête il serait déjà connu des services de police pour deux tentatives d'homicide, commises en 2016 et décembre 2021.
L'auteur présumé, âgé de 69 ans, est inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a-t-on précisé de même source. «Le meurtrier, lui-même (blessé et) en urgence relative, a été conduit à l'hôpital», a affirmé sur place la maire du Xe arrondissement, Alexandra Cordebard.
Les coups de feu ont touché "un centre communautaire kurde, un restaurant et un coiffeur" selon Alexandra Cordebard, maire du 10ème arrondissement de Paris pic.twitter.com/yrwqYDvl0x
Une enquête a été ouverte des chefs d'assassinat, homicides volontaires et violences aggravées. Les investigations ont été pour l'heure confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Le bilan provisoire fait état de trois personnes décédées et trois blessés.
«Panique totale»
Au croisement de la rue d'Enghien et de la rue d'Hauteville, des brancards étaient amenés dans le calme vers la scène de la fusillade. Un périmètre de sécurité a été mis en place par la police, a constaté une journaliste de l'AFP.
«Sept à huit coups de feu dans la rue, c'est la panique totale, on est restés enfermés à l'intérieur», a témoigné auprès de l'AFP une commerçante d'un immeuble voisin souhaitant garder l'anonymat. «On a vu un vieux monsieur blanc rentrer et tirer dans le centre culturel kurde, puis il est allé dans le salon de coiffure à côté», a témoigné Romain.
Le Centre Ahmet Kaya, nommé en hommage au chanteur éponyme, est une association ayant pour objectif de «favoriser l'insertion progressive» de la population kurde installée en Ile-de-France.