Etats-UnisDeux pirates chinois inculpés aux Etats-Unis
ATS
21.7.2020 - 18:23
Le ministère américain de la Justice a annoncé mardi l'inculpation de deux Chinois accusés d'avoir mené une série d'attaques informatiques. Des entreprises engagées dans la recherche d'un vaccin contre le Covid-19 ont notamment été ciblées.
Ces «deux hackeurs chinois travaillaient avec le ministère chinois de la Sécurité d'Etat», a déclaré lors d'une conférence de presse John Demers, chargé des questions de sécurité nationale au sein du ministère. Au-delà des attaques contre des entreprises d'une dizaine de pays occidentaux, ils ont également visé «des organisations non gouvernementales, des religieux et des militants pro-démocratie et des droits de l'Homme aux Etats-Unis, en Chine et à Hong Kong», a-t-il ajouté.
Selon les autorités américaines, les deux Chinois, de 34 ans et 33 ans, s'étaient rencontrés lors de leurs études d'ingénieurs. Ils ont volé des secrets industriels estimés à plusieurs centaines de milliers de dollars pendant une dizaine d'années.
Avertissement aux chercheurs américains
Récemment, ils se sont attaqués à des entreprises californiennes qui travaillaient à la recherche de vaccins, traitements ou tests de dépistage du nouveau coronavirus, d'après le procureur fédéral chargé du dossier, William Hyslop. Les deux hommes, qui n'ont pas été arrêtés et se trouvent a priori en Chine, opéraient pour leur propre profit mais «travaillaient aussi parfois pour le gouvernement chinois», selon M. Demers.
Le 13 mai, la police fédérale américaine et l'agence pour la cybersécurité avaient émis un rare avertissement aux chercheurs américains travaillant sur le nouveau coronavirus pour les mettre en garde contre le risque de piratage chinois, ce que Pékin avait fermement démenti.
Le 7 juillet, le directeur du FBI Christopher Wray avait réitéré ces accusations. «En ce moment-même, la Chine travaille à compromettre (...) la recherche américaine sur le Covid-19», avait-il assuré. Le gouvernement de Donald Trump a adopté ces derniers mois un ton très critique envers la Chine, accusée par le président d'avoir dissimulé l'ampleur de la propagation du nouveau coronavirus lors de son apparition dans le centre du pays en fin d'année 2019.