Prison avec sursisDeux policiers paient pour une course folle en voiture banalisée
mf, ats
4.6.2021 - 11:38
Deux policiers genevois ont été condamnés vendredi, à Genève, à 18 mois de prison avec sursis pour violation intentionnelle des règles fondamentales de la circulation routière. Une nuit de mai 2020, ils avaient fait la course au volant de véhicules de police banalisés. Ils avaient finalement eu un accrochage qu'ils avaient tenté de dissimuler à leur hiérarchie.
mf, ats
04.06.2021, 11:38
04.06.2021, 11:44
ATS
Les deux policiers ont comparu devant le Tribunal de police en procédure simplifiée. Ils ont reconnu les faits et passé un accord avec le procureur général Olivier Jornot. Ce dernier a fixé la peine et les prévenus l'ont acceptée, le tribunal entérinant le résultat des négociations entre les parties.
Les faits se sont produits le 1er mai 2020, en plein milieu de la nuit. Les deux fonctionnaires quittent l'hôtel de police Carl-Vogt chacun au volant d'une voiture banalisée. Le plus jeune transporte deux collègues féminines, alors que le plus âgé, un inspecteur de police judiciaire, compte à son bord un passager.
Avec sirène et gyrophare
Les deux prévenus se mettent en tête d'engager une course poursuite. Ils cumulent alors les infractions routières, circulant à plus de 120 km/h en zone urbaine, roulant sur les voies de bus, brûlant des feux, enclenchant sirène et gyrophare. À la sortie d'autoroute de Perly, les deux voitures se heurtent.
Les deux prévenus poursuivent leur route pendant une heure afin d'écraser les données récentes enregistrées par les véhicules. Enfin, ils avertissent le commissaire de service, mais lui cachent les circonstances réelles de l'accident et minimisent les faits. La vérité finira néanmoins par émerger.
Regrets
Le plus jeune des prévenus, 32 ans, a quitté la police depuis cette affaire et a changé d'orientation professionnelle. Le plus âgé, 47 ans, fait l'objet d'une procédure et ne peut plus rester inspecteur de police. Il doit trouver un autre poste au sein de l'administration.
«Mon client est satisfait de ce jugement», a indiqué Robert Assaël, l'avocat du plus jeune accusé. «Il a fait des erreurs qu'il a immédiatement reconnues et regrettées». Avec un délai d'épreuve de 2 ans, la durée du sursis est la plus courte légalement possible. «Son casier judiciaire sera à nouveau vierge dans deux ans».