Attentat terroriste en 2016 Une discothèque gay sera désignée «Mémorial national»

ATS

13.6.2021 - 09:23

Une discothèque gay d'Orlando, en Floride, va être désignée «Mémorial national», a annoncé samedi Joe Biden pour commémorer le cinquième anniversaire de la tragédie. L'établissement avait été la cible en 2016 d'un attentat terroriste qui avait fait 49 morts.

Les visiteurs rendent hommage à l'exposition extérieure au mémorial de la discothèque Pulse le vendredi 11 juin 2021 à Orlando, en Floride.
Les visiteurs rendent hommage à l'exposition extérieure au mémorial de la discothèque Pulse le vendredi 11 juin 2021 à Orlando, en Floride.
KEYSTONE

«Dans les prochains jours, je signerai un texte désignant le Nightclub Pulse comme Mémorial national, inscrivant dans la loi ce qui est vrai depuis ce terrible jour il y a cinq ans: le Nightclub Pulse est un lieu sacré», a expliqué le président américain dans un communiqué.

L'attaque contre le Pulse, perpétré le 12 juin 2016 par un homme lourdement armé au nom du groupe Etat islamique, avait en outre fait plus de 50 blessés. C'était à l'époque le pire massacre par armes à feu de l'histoire du pays. Son auteur, Omar Mateen, 29 ans, avait été tué lors de l'assaut de la police après plusieurs heures de siège.

L'attaque avait profondément choqué le pays et la communauté LGBTQ, en plein mois célébrant les fiertés gays. «En quelques minutes, le Pulse qui avait été depuis longtemps un lieu d'acceptation et de joie est devenu un lieu de souffrance et de deuil indescriptible», a ajouté M. Biden, qui s'était rendu sur les lieux avec le président Barack Obama quelques jours après l'attentat.

«Chasser la haine et les injustices»

Le président des Etats-Unis a appelé à «s'attaquer à l'épidémie de santé publique (que représente) la violence par armes à feu sous toutes ses formes» en durcissant la réglementation sur les achats d'armes à feu.

M. Biden a aussi souligné «l'impact particulier» de ce type de violence sur les communautés LGBTQ+ du pays. «Nous devons chasser la haine et les injustices qui contribuent à l'épidémie de violence et de meurtre contre les femmes transgenres, spécialement celles de couleur», a-t-il dit.

Le texte de loi avait été approuvé mercredi à l'unanimité par le Sénat, dans un rare moment de consensus politique, et avait déjà été voté en 2020 par la Chambre des représentants.