ItalieDix-neuf arrestations dans une opération contre la mafia turque
bt, ats
22.5.2024 - 11:46
La police italienne a démantelé un réseau criminel dirigé par le chef présumé de la mafia turque, Baris Boyun. Dix-neuf personnes, dont le «boss» présumé, ont été arrêtées en Italie, en Suisse, en Allemagne et en Turquie. La Confédération a participé à l'opération.
22.05.2024, 11:46
ATS
Le Ministère public de la Confédération exécute une demande d'entraide judiciaire du parquet de Milan, a indiqué mercredi l'Office fédéral de la police (Fedpol), interrogé par Keystone-ATS. Des perquisitions ont également eu lieu dans les cantons de Zurich et d'Argovie.
Selon les agences de presse transalpines, les suspects sont accusés notamment d'être membres d'une association criminelle à visée terroriste. Ils sont aussi soupçonnés de possession illégale d'armes et d'explosifs, de trafic de drogue international, de meurtre et d'encouragement à l'immigration illégale.
Micro dans le bracelet électronique
Baris Boyun, l'un des hommes les plus recherchés de Turquie, a été arrêté vers 05h30 dans une maison de Viterbe, au nord de Rome, par une task force conjointe des forces de l'ordre italiennes et d'Interpol.
Dans son ordonnance, citée par l'agence Adnkronos, le juge milanais Roberto Crepaldi explique que la police a caché un micro dans le bracelet électronique du mafieux, qui était déjà assigné à résidence.
«Armes lourdes» en Suisse
Les enquêteurs l'ont ainsi entendu affirmer être en possession d'un important arsenal comprenant des fusils kalachnikov et des grenades. Il a également expliqué que son organisation disposait «d'armes lourdes» en Suisse.
L'homme s'est aussi vanté de gérer, à travers ses hommes, «tout le marché allemand» et de pouvoir «vendre aussi en Suisse». Il a encore affirmé posséder un «producteur d'armes personnel».
Pour les juges, ces écoutes démontrent «de manière irrévocable» non seulement l'importance de l'arsenal en Italie, en Europe et en Turquie, mais également que celui-ci incluait des «armes de guerre».
Ces armes étaient importées en Italie et dans d'autres pays européens et vendues à d'autres organisations. Elles ont été utilisées par le groupe de Boyun pour des actions d'intimidation, des homicides, des attentats, ainsi que pour protéger les intérêts du groupe et du «boss», précise le juge Crepaldi.