Double homicide à BesançonLa piste du règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants privilégiée
ATS
27.8.2024 - 20:59
La piste de «règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants» est «privilégiée» dans le cadre de l'enquête ouverte dimanche à Besançon après un double homicide à «l'arme de guerre», a annoncé mardi le parquet.
27.08.2024, 20:59
27.08.2024, 21:05
ATS
Deux hommes âgés de 30 et 24 ans ont été tués par arme à feu par un individu circulant à scooter dimanche après-midi dans le quartier de Montrapon.
Le premier, un Tunisien en situation irrégulière, a été touché par trois balles alors qu'il tournait le dos au tireur, a expliqué la procureure adjointe de Besançon, Christine de Curraize, au cours d'une conférence de presse. Son corps avait été retrouvé sur un trottoir.
Le second a été atteint alors qu'il était de dos par cinq projectiles, dont trois au niveau du crâne, l'un ayant «potentiellement» été tiré à bout touchant. Son corps se trouvait une trentaine de mètres de celui de la première victime, au milieu d'un square arboré.
«On peut imaginer que le jeune Tunisien n'était pas forcément visé, mais que le deuxième était plus spécifiquement visé», a précisé Mme de Curraize. Un troisième individu, le petit-frère de la seconde victime, a également été pris pour cible alors qu'il se trouvait dans son véhicule, mais n'a pas été touché.
«La présence de nombreuses douilles témoignent de nombreux tirs et de l'extrême violence des faits», a-t-elle insisté.
«Plusieurs éléments» permettent de relier ces «crimes» à un contexte de trafic de stupéfiants, d'après la magistrate: «d'abord le mode opératoire; le lieux des faits, qui correspond à un point de deal connu du quartier de Montrapon; l'utilisation d'une arme de guerre, de type pistolet mitrailleur, qui suppose un ancrage dans la délinquance organisée; et enfin à la grande détermination dont a fait preuve le tireur», a complété la parquetière.
Tireur non identifié
L'enquête a été ouverte des chefs «d'assassinats en bande organisée, tentative d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs». Elle a été confiée à la «direction de la criminalité organisée et spécialisée».
L'auteur des tirs, qui avait le visage dissimulé au moment des faits, «reste à ce jour non identifié», a indiqué Christine de Curraize.
Les victimes étaient connus des services de police, «plus particulièrement» la seconde victime, déjà mise en cause «pour des affaires en lien avec les stupéfiants» et condamné pour des «délits mineurs».