Musée d’art de Pully Du Nil au Léman avec Auguste Veillon

sogr, ats

7.3.2023 - 16:42

Après avoir mis en lumière d'autres peintres suisses peu connus du grand public, le Musée d'art de Pully consacre une exposition à Auguste Veillon, paysagiste de la seconde moitié du 19e siècle. Une soixantaine d'oeuvres présentent les paysages helvétiques et la production orientaliste de l'artiste.

Auguste Veillon appréciait particulièrement les lacs helvétiques, qu'il peignait parfois en série. Ici, une barque lémanique représentée devant les Dents du midi.
Auguste Veillon appréciait particulièrement les lacs helvétiques, qu'il peignait parfois en série. Ici, une barque lémanique représentée devant les Dents du midi.
ATS

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L'exposition qui débute ce vendredi est visible jusqu'au 18 juin. «Le titre 'Voyages au fil de l'eau' renvoie au fait qu'Auguste Veillon était un peintre voyageur chez qui l'élément aquatique était récurrent. Il n'y a pour ainsi dire aucun tableau sans un lac, un torrent ou au moins une petite gouille», explique Laurent Langer, co-commissaire de l'exposition et conservateur au Musée d'art de Pully.

Réalisée en étroite collaboration avec l'Association pour l'oeuvre du peintre Auguste Veillon, l'exposition pulliérane est la première rétrospective consacrée à l'artiste depuis plus de 100 ans. «Ce peintre était très connu de son vivant. Il a pourtant été passablement oublié après être décédé à 56 ans, alors qu'il était au sommet de son art», relève M. Langer.

Et le co-commissaire de préciser que la mise en valeur de figures moins connues fait partie des «missions du musée». Ainsi, l'établissement a déjà consacré des expositions à Edouard Morerod, Albert Muret ou encore Jacques Berger.

Paysages limpides

Au rez du musée s'ouvre une première salle, présentant la biographie de Veillon. Né à Bex, le Vaudois se forme à Genève avant d'effectuer de nombreux voyages en Orient, représentés sur une carte interactive. La scénographie de l'exposition est ensuite construite autour des pérégrinations et des motifs phares de l'artiste.

En début de carrière, les montagnes peintes par le paysagiste participent à la création de l'identité nationale suisse mais aussi, et surtout, à l'affirmation de sa propre identité artistique. «Il avait une vision très apaisée de la montagne et était enclin à des paysages clairs et sereins», souligne M. Langer en présentant un grand format datant de 1864, prêté par le Kunstmuseum de St-Gall.

Dans la pièce suivante sont exposées des huiles sur toile représentant des lacs helvétiques sous tous les angles et à toutes les saisons et surtout, «son lac», le Léman que le visiteur aperçoit d'ailleurs à travers les larges baies vitrées du musée.

Orient rêvé et motifs répétés

Après un bref passage par l'Italie, porte vers l'Orient, l'exposition s'ouvre sur une grande salle dédiée à la production orientaliste de Veillon. L'occasion de découvrir, ici encore, l'attention particulière que le peintre portait aux effets atmosphériques et à leurs reflets dans l'eau, ainsi qu'à la répétition de certains motifs clés tels que les barques lémaniques et les félouques, leur penchant méditerranéen, ou encore les palmiers.

La visite se termine sur une pièce dédiée au septième et ultime voyage du peintre, en Terre sainte. Enfin aux étages supérieurs, le musée présente une seconde exposition (Du Nil au Léman. Regards contemporains) dans laquelle des oeuvres d'artistes contemporains font écho à l'oeuvre d'Auguste Veillon.