BuitoniBactérie dans des pizzas: enquête pour «homicides involontaires»
ATS
1.4.2022 - 20:55
Une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d'autrui» a été ouverte après plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli possiblement liés à la consommation de pizzas surgelées Buitoni, a indiqué le parquet de Paris vendredi, sollicité par l'AFP.
01.04.2022, 20:55
ATS
Cette enquête, menée par le pôle de santé publique (PSP) du parquet de Paris, est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont annoncé mercredi avoir établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.
Le PSP s'est saisi de l'enquête «en application de sa compétence en matière d'infractions portant atteinte à la santé», a précisé le parquet de Paris. L'enquête porte sur les infractions de «tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d'un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d'autrui, blessures involontaires et homicides involontaires».
Selon plusieurs médias et des informations obtenues par l'AFP, des plaintes ont été déposées auprès des tribunaux en France. Le pays connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à la bactérie E. coli.
Santé Publique France avait indiqué mercredi que 75 cas étaient en cours d'investigation, dont 41 pour lesquels des syndromes hémolytiques et urémiques «similaires» ont été identifiés, et 34 pour lesquels des analyses supplémentaires sont en cours. Deux enfants sont décédés, même si le lien avec les pizzas n'a pas été confirmé dans leurs deux cas.
Le groupe Nestlé a fermé deux chaînes de production situées à Caudry (Nord) qui fabriquent ces pizzas surgelées commercialisées essentiellement en France. La gamme concernée n'est pas vendue en Suisse.