Eboulement de Bondo Une experte se montre sceptique sur les inculpations

paja, ats

27.7.2024 - 11:54

Une experte en droit alpin voit d'un œil critique les inculpations en lien avec l'éboulement de Bondo GR. Celui qui se déplace en montagne agit sous sa propre responsabilité, relève Rahel Müller dans l'édition de samedi du «Tages-Anzeiger».

Vue du village et des travaux de construction après les coulées de boue, le mercredi 9 août 2023, à Bondo. Le 23 août 2017, le Piz Cengalo a été le théâtre d'un éboulement suivi d'une coulée de boue. Huit personnes sont mortes et le village a dû être évacué. (KEYSTONE/Gian Ehrenzeller)
Vue du village et des travaux de construction après les coulées de boue, le mercredi 9 août 2023, à Bondo. Le 23 août 2017, le Piz Cengalo a été le théâtre d'un éboulement suivi d'une coulée de boue. Huit personnes sont mortes et le village a dû être évacué. (KEYSTONE/Gian Ehrenzeller)
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Il faut des circonstances particulières pour que la responsabilité juridique de tiers soit engagée, a expliqué Mme Müller. Dans le cas de Bondo, il faut vérifier si les responsables étaient au courant du risque de chutes de pierres.

L'experte est par ailleurs sceptique quant à l'idée de fermer les chemins de randonnée au moindre risque: «Dans ce cas, nous ne pouvons plus aller en montagne», dit la juriste, citée par le «Tages-Anzeiger».

«Nombreux signes précurseurs»

Au total, huit personnes sont mortes dans la catastrophe survenue le 23 août 2017. Le ministère public grison a inculpé récemment cinq personnes pour homicides multiples par négligence dans le cadre de l'affaire. Le tribunal régional de Maloja doit décider si elles ont mal évalué le danger à l'époque.

Le ministère public a déposé l'acte d'accusation après avoir réalisé une expertise faisant état de «nombreux signes précurseurs» qui auraient annoncé l'accident. Les proches des victimes de l'éboulement avaient auparavant porté l'affaire devant le Tribunal fédéral pour contester le classement de l'enquête.

Parmi les cinq personnes accusées figurent des collaborateurs de l'Office grison des forêts et des dangers naturels (AWN) et la conseillère nationale en exercice Anna Giacometti (PLR), alors présidente de la commune de Bondo.