Syrie Ecoliers fauchés par un tir d'obus du régime syrien dans la Ghouta orientale

ATS

2.11.2017 - 12:58

Une source médicale à l'hôpital de Jisrine a évoqué une vingtaine de blessés.
Une source médicale à l'hôpital de Jisrine a évoqué une vingtaine de blessés.
SDA

Au moins six écoliers ont été tués mardi par un tir d'obus du régime syrien sur une ville assiégée de la Ghouta orientale, région rebelle à l'est de Damas. Les enfants y sont déjà frappés de malnutrition et de maladies.

Le régime a bombardé le même jour d'autres villes de la région rebelle, mais le tir sur la ville de Jisrine a donné lieu à des images particulièrement terribles d'enfants ensanglantés et d'autres enveloppés dans des linceuls.

"Un obus tiré par les troupes du régime s'est abattu à l'entrée d'une école de Jisrine au moment où les enfants quittaient l'établissement", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au total, six enfants ont péri, selon un nouveau bilan fourni par l'OSDH, qui rapporte aussi la mort d'un adulte dans cette attaque. Une source médicale à l'hôpital de Jisrine a évoqué une vingtaine de blessés.

Jambes sectionnées

En arrivant à l'hôpital, un homme ayant appris la mort de son fils a commencé à crier, les personnes présentes tentant de le prendre en charge. Un autre homme pleurait devant les corps de deux enfants enveloppés de linceuls blancs, les visages marqués par les blessures.

Plusieurs autres enfants blessés à la tête ou à la jambe étaient assis, hébétés, sur des lits. Parmi eux, un enfant aux jambes sectionnées, tandis qu'un autre gémissait de douleur au moment de lui bander la jambe.

Fief de la rébellion

La Ghouta orientale est l'un des derniers fiefs de la rébellion syrienne en lutte contre le régime de Bachar al-Assad depuis six ans. Le 22 juillet, la Russie a annoncé la conclusion d'une trêve avec des groupes rebelles "modérés" dans cette région assiégée, où a été créée une "zone de désescalade".

Mais depuis une semaine, ce secteur connaît une recrudescence des bombardements du régime. En plus de Jisrine, les bombardements ont également touché Mesraba, plus au nord, tuant quatre civils dont deux enfants, selon l'OSDH.

Par ailleurs, dans la ville de Harasta, dix personnes, dont cinq enfants, ont été blessées par des obus qui se sont abattus là aussi près d'une école au moment où les élèves sortaient de l'établissement. Dimanche, 11 civils ont été tués, dont un journaliste local travaillant pour une chaîne de l'opposition.

Malnutrition

Près de 400'000 personnes vivent dans la Ghouta orientale, où l'aide humanitaire parvient au compte goutte en raison du siège de l'armée. L'escalade intervient d'ailleurs au moment où des cas de malnutrition y ont été rapportés, l'AFP publiant notamment des photos-choc d'enfants squelettiques.

Au moins deux nourrissons sont récemment décédés en raison de malnutrition dans la zone, selon des médecins.

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