Médias Enquête externe sur les reproches de sexisme chez Tamedia

gf, ats

26.3.2021 - 17:02

Tamedia va mandater une société externe pour enquêter sur les cas de sexisme dénoncés début mars par 78 femmes journalistes du groupe de presse dans une lettre ouverte. Les propos incriminés ne sont «absolument pas tolérables», dénonce le rédacteur en chef des quotidiens alémaniques de l'entreprise.

Keystone-SDA, gf, ats

Vue extérieure du siège du groupe TX sur la Werdstrasse à Zurich. Le groupe de médias Tamedia à Zurich a été baptisé TX Group depuis le 1er janvier 2020. (archives)
Vue extérieure du siège du groupe TX sur la Werdstrasse à Zurich. Le groupe de médias Tamedia à Zurich a été baptisé TX Group depuis le 1er janvier 2020. (archives)
KEYSTONE

L'enquête devra établir les faits reprochés, leur gravité et s'ils sont systématiques au sein de Tamedia, a déclaré vendredi le rédacteur en chef Arthur Rutishauser. Seule certitude pour l'instant, rien n'indique qu'il y ait eu des attaques physiques ou de nature sexuelle.

«Mais il existe apparemment des gens qui ne sont pas parvenus à se maîtriser ces derniers temps et qui ont lancé des propos sexistes. Ca n'est absolument pas tolérable», a précisé Arthur Rutishauser.

125 hommes solidaires

Dans l'immédiat, une rédactrice de la rubrique suisse a été désignée pour recueillir les dénonciations de ce type de problème de manière non procédurière. Entretremps, 115 employées de l'entreprise ont appuyé la démarche des 78 signataires de la lettre ouverte.

En outre, 125 employés ont fait acte de solidarité en envoyant une lettre à leur tour à la direction. Ils se disent convaincus que la démarche de leurs collègues féminines contribuera à améliorer l'atmosphère de travail.

Lettre ouverte du 6 mars

Selon la lettre ouverte publiée le 6 mars sur Twitter, les femmes sont freinées, intimidées et moins payées que les hommes. Elles peuvent moins participer aux réunions et leurs propositions ne sont pas prises au sérieux ou sont ridiculisées. La culture d'entreprise est dominée par les hommes, indique la lettre.

Les hommes sont en surnombre au sein des rédactions et occupent presque tous les postes-clés. Ils sont promus et les femmes sont écartées. Les problèmes sont structurels, selon le texte.