SurtourismeEt s'il fallait (aussi) payer une taxe pour visiter Santorin?
Relax
3.9.2024 - 18:21
(ETX Daily Up) – De la même manière que Venise ou Bali tentent de limiter la surpopulation touristique, Santorin songerait à instaurer une taxe à destination des touristes venus par bateau pour ne passer qu'une seule journée sur l'île grecque.
ETX Studio
03.09.2024, 18:21
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Chapelles aux toits arrondis, bâtisses aux murs blancs qui semblent dévaler une pente comme figée par le temps, un soleil couchant qui se reflète dans l'eau des piscines à débordement dans lesquelles n'importe quel voyageur rêverait de piquer une tête... La carte postale est idyllique. Surtout elle représente bien souvent l'image que l'on se fait de la Grèce. C'est l'une des raisons de la popularité de Santorin, si ce n'est aussi sa beauté indéniable et son charme pittoresque.
Un succès qui a inévitablement des conséquences avec un afflux touristique étouffant. Si la célèbre caldeira grecque compte 15.000 habitants, les 800 navires de croisière qui l'accostent ont déversé 1,3 million de passagers l'an passé. Et l'on ne parle pas ici des visiteurs venus par les airs ou par une autre liaison maritime afin de passer du temps sur place. D'après l'université de l'Egée, Santorin dispose d'une capacité touristique de 8.000 visiteurs par jour. Rappelons que la perle cycladique ne s'étend pourtant que sur 76 km2.
La mise en place d'une taxe pour les visiteurs d'un jour à Venise, appliquée depuis le début de l'année, donne logiquement des idées. Selon le média Greek Reporter, c'est un projet qui pourrait être envisagé, d'autant plus que le maire Nikos Zorzos n'y est pas du tout réfractaire. Seraient ainsi concernés les croisiéristes qui débarquent pour une seule journée de visite. Il faut rappeler qu'ils payent déjà une taxe de débarquement, mais ne s'élevant qu'à 35 centimes d'euros. Pour lutter contre le surtourisme, ces frais pourraient par exemple passer à dix euros par personne.
D'autres initiatives sont envisagées pour empêcher Santorin d'être dégradé par une population touristique trop dense, notamment l'interdiction de construire de nouveaux hôtels. De son côté, le gouvernement grec avait partagé au début de l'été son intention de mettre en place un quota de navires de croisières autorisés à accoster.