Suisse Etat islamique: mineur en préventive

ATS

1.10.2019 - 12:04

L'examen de l'ordinateur du jeune homme par les enquêteurs a permis de découvrir notamment des instructions pour fabriquer une bombe (archives).
L'examen de l'ordinateur du jeune homme par les enquêteurs a permis de découvrir notamment des instructions pour fabriquer une bombe (archives).
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Le Tribunal fédéral confirme la mise en détention provisoire pour un mois d'un mineur sympathisant de l'Etat islamique. Il est accusé de violation de la loi interdisant les organisations apparentées et d'infraction à la loi sur les armes.

Depuis la fin juin 2019, la justice des mineurs du canton de Genève mène une enquête contre le jeune homme. Elle agit à la suite d'un rapport du Service de renseignements de la Confédération (SRC), selon une décision du Tribunal fédéral publiée mardi.

Lors d'une perquisition, les enquêteurs ont trouvé trois pistolets softair, deux couteaux, une machette, deux téléphones mobiles et une chevalière à l'effigie du groupe Etat islamique. Parmi les fichiers et documents saisis se trouvaient aussi des instructions pour fabriquer une bombe.

L'ordinateur du suspect a aussi montré que des recherches sur l'attaque perpétrée contre des musulmans à Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars 2019, avaient été effectuées sur Internet le matin même de la perquisition.

Le jeune Suisse, âgé de 17 ans et 8 mois lors de son arrestation, vit chez sa mère avec ses frères et sa soeur. Il ne va pas à l'école et n'a pas d'emploi. Durant ses auditions, il a nié toute foi religieuse ou proximité avec l'Etat islamique. Selon lui, il serait tombé sous l'emprise d'un «gourou» qui l'aurait convaincu de cacher les armes et de le laisser utiliser son ordinateur.

Dans ses considérants, le Tribunal fédéral souligne qu'une détention provisoire d'un mois avant un jugement est une mesure exceptionnelle, une «ultima ratio», dans le cas d'un mineur. Mais il estime que les conditions d'une telle mesure – risque de fuite et de collusion, soupçons graves – sont réalisées en l'espèce si l'on se fonde sur le rapport du SRC, les résultats de la perquisition et les déclarations du jeune homme. (arrêt 1B_426/2019 du 19 septembre 2019)

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