Fraude alimentaire Etiquetage erroné du café

ATS

21.6.2019 - 13:56

Divers prélèvements ont été effectués, aussi bien chez des grands distributeurs que chez des torréfacteurs artisanaux: grains de café entiers torréfiés, café moulu, capsules de café (image d'illustration).
Divers prélèvements ont été effectués, aussi bien chez des grands distributeurs que chez des torréfacteurs artisanaux: grains de café entiers torréfiés, café moulu, capsules de café (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Une action menée dans treize pays européens s'est penchée sur l'étiquetage du café. Sur 58 échantillons prélevés en Suisse, trois cas d’indications erronées ont été relevés: du café étiqueté 100% arabica contenait aussi du café issu de grains robusta moins chers.

Au total, 53 échantillons ont été prélevés en février en Suisse et cinq au Liechtenstein, indique vendredi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV), qui dirigeait l'opération en Suisse. Les prélèvements ont été effectués aussi bien chez des grands distributeurs que chez des torréfacteurs artisanaux.

Une teneur de 16-O-méthylcafestol plus élevée que normale a été mesurée dans trois échantillons. Or ce composant n'est présent que dans les grains de café robusta, d'où l'on déduit que l'étiquetage 100% arabica de ces produits n'était pas correct.

Dans un cas, le café avait été produit en Italie. L'affaire a été transmise aux autorités transalpines. Les deux autres échantillons provenaient de Suisse et ont été remis aux autorités d'exécution cantonales concernées, qui cherchent maintenant à déterminer si l'ajout de café robusta était intentionnel ou non.

L'enquête n'a en revanche permis de déceler aucun dépassement de la teneur maximale d'ochratoxine A. Il s'agit d'une mycotoxine, soit une toxine produite par certaines moisissures. Susceptible d'apparaître en cas de mauvaise gestion des grains de café, l'ochratoxine A peut être nocive pour la santé.

Autres pays concernés

Cette enquête s'est déroulée dans le cadre des opérations Opson contre la fraude alimentaire, coordonnées depuis 2011 par Interpol et Europol. La Suisse participe depuis 2016 à ces actions qui visent à combattre les pratiques frauduleuses ou induisant en erreur dans la chaîne agroalimentaire. Chaque pays est libre de choisir le sujet de l'opération qu'il souhaite traiter.

La Suisse n'est pas la seule touchée par les cas de suspicion de fraude sur le café. Parmi les treize pays européens participants, des cas similaires ont été découverts en Allemagne et au Portugal.

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