Masques et tours de couDe la pub en pleine figure!
11.1.2021
C'était impensable il y a encore un an, mais le masque est devenu un objet familier, dont nous nous servons au quotidien. Sa déclinaison hivernale, le tour de cou avec filtre intégré, fait désormais aussi partie de l'équipement usuel des skieurs. De la à en faire des supports publicitaires, il n'y avait qu'un pas.
Tapez «masque personnalisé» dans un moteur de recherche et c'est une avalanche de propositions qui apparaîtra à l'écran. Entreprises ou privés peuvent aujourd'hui facilement faire produire des masques de protection contre le coronavirus estampillés de leur logo, ou décorés à leur goût.
Les clubs sportifs ont su saisir la balle au bond, à l'instar de Neuchâtel Xamax, Fribourg-Gottéron, le FC Bâle ou encore Genève-Servette notamment, qui proposent désormais tous l'article dans leurs boutiques. Parfois même décliné en plusieurs formes et couleurs.
Responsable communication et merchandising de Fribourg-Gottéron, Stéphane Decorvet note: «Proposer cet accessoire est d’une part indispensable niveau financier, et cela permet de garder « un lien » avec nos supporters. Les gens sont demandeur de ce genre d’articles.»
Avec près de 5000 pièces écoulées, le club aurait en effet eu tort de ne pas se lancer dans la production de masques.
Les tours de cou, même combat
Pour la saison froide, les tours de cou avec filtre intégré sont une alternative aux masques chirurgicaux pour les skieurs et autres amateurs de sports d'hiver.
Jamais en reste pour imaginer des objets à l'effigie du canton, Valais/Wallis Promotion lançait, en octobre déjà, son tour de cou destiné aux skieurs optant pour ses pentes neigeuses.
«Il s’agit d’une opportunité de promouvoir la région et de proposer un accessoire design et utile pour profiter de nos pistes de ski de la manière la plus sûre possible. C’est aussi un produit qui permet aux habitants et visiteurs de montrer leur attachement à notre région», indique Raphaël Favre, directeur Brand Activation chez Valais/Wallis Promotion.
Un passage par l'agence de graphisme pour définir les valeurs de la marque, les déclinaisons de couleurs... et le tour de cou était joué!
Et l'article a rapidement trouvé son public, relate Raphaël Favre: «Les ventes fonctionnent très bien. Nous étions en en rupture de stock après quelques semaines déjà et on a eu l’opportunité d'en recommander une nouvelle série.»
De jeunes athlètes jouent les mannequins
L'office du tourisme de Leysin, dans les Alpes vaudoises, a lui aussi imaginé un accessoire portant haut les couleurs de la station.
Le bleu a été choisi, ainsi que des flocons, afin de rappeler l’hiver et le grand air à Leysin. «L’Office du Tourisme de Leysin travaille en collaboration avec l’Office des Mosses et celui d’Aigle. Nous avons donc le Kuklos pour Leysin, le Pic Chaussy pour le Col des Mosses, ainsi que le château d’Aigle», précise Marie Jeanningros, de l'accueil et l'information de l'association touristique.
Là aussi, l'article fait mouche: sans pouvoir avancer de chiffre exact quant aux ventes globales, 192 unités ont été acquises directement chez Leysin Tourisme et 1300 ont été distribués à des partenaires pour la revente.
Afin d'en faire la promotion, deux sportifs du cru ont été mis à contribution: la championne de ski-alpinisme Thibe Deseyn, plusieurs fois médaillée aux Jeux olympiques de la jeunesse 2020 et le fondeur prometteur Arnaud Guex. Il s'agit de deux des cinq jeunes athlètes de 17 à 21 ans sponsorisés par l'office du tourisme.
«L'impulsion de leur demander d'être "mannequins" pour nos tours de cou est venue de Gaëtan Schopfer, responsable des activités sportives pour les Centres sportifs. Thibe et Arnaud se sont tout de suite montré motivés pour ce projet», relate Marie Jeanningros.
Les clichés ont été pris près du lieu-dit "Prafandaz", offrant une vue panoramique sur les montagnes environnantes. «La tâche n'était pas si facile, ajoute la responsable de l'accueil et de l'information, puisque le principe même de ce tour du cou est évidemment de faire office de masque sanitaire et cache donc le visage jusqu'au nez. On se racontait des blagues afin de faire rire Thibe et Arnaud et ça se voit sur leur regard.»