Montée des eauxUn archipel va utiliser le métavers pour sensibiliser à sa cause
Relax
24.11.2022 - 14:16
Situé dans le Pacifique sud, au nord de Wallis et Futuna, les Tuvalu pourraient disparaître d'ici la fin du siècle en raison de la montée des eaux. Pour appeler la communauté internationale à freiner urgemment le réchauffement climatique, l'archipel polynésien a décidé de se dupliquer dans le métavers.
24.11.2022, 14:16
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Le métavers comme outil pour éveiller les consciences sur l'urgence d'agir et sauver la planète. C'est la solution que le ministère des Affaires étrangères des Tuvalu a trouvée pour alerter sur la situation du micro-Etat du Pacifique face à la montée des eaux. L'archipel polynésien deviendra ainsi le tout premier pays numérisé dans ce monde virtuel. Il ne s'agit pas pour les voyageurs en mal de nouvelles évasions de leur proposer un format de visite complètement novateur, mais bien de sensibiliser le reste du monde à la potentielle disparition de la quasi-totalité de cette destination paradisiaque d'ici 2100.
Lorsque la marée est haute, la capitale Vaiaku, située sur l'atoll de Funafuti, est inondée à 40%. Abritant 12.000 personnes, l'archipel qui est constitué de neuf îles est sérieusement menacé par le réchauffement climatique, à commencer par l'atoll de Te Afualiku, un îlot des Tuvalu qui serait parmi les premiers à être submergés par les eaux. Son double virtuel a déjà été numérisé pour les besoins de l'annonce de ce projet réalisée lors de la COP27. D'après Simon Kofe, le ministre des Affaires étrangères, qui a orchestré la présentation, ce métavers est une manière d'agir après la COP26 suite à laquelle il estime que le monde n'a pas réagi pour faire bouger les lignes et tenter de limiter le réchauffement climatique. Pourtant, selon l'homme politique, les Tuvalu ne seront pas les seuls à devoir se transporter dans le métavers si rien n'est fait pour les sauver de la montée des eaux.
S'il s'agit ici d'un projet consistant à numériser les paysages et les recoins d'une destination, le métavers a déjà été envisagé par d'autres pays comme un moyen de simplifier les démarches administratives et consulaires. C'est le cas de Séoul et de la Barbade, qui devraient débarquer dans ce monde virtuel l'année prochaine.