Vendus 400 frs pièce Faux certificats Covid: quatre personnes arrêtées à Genève

gsi, ats

8.10.2021 - 14:39

Une filière de faux certificats Covid a été découverte dans le canton de Genève. Quatre personnes ont été arrêtées, dont des astreints à la protection civile qui officiaient dans un centre de vaccination.

Keystone-SDA, gsi, ats

Le canton de Genève ouvre à son tour une enquête sur des certificats Covid frauduleux (photo d'illustration).
Le canton de Genève ouvre à son tour une enquête sur des certificats Covid frauduleux (photo d'illustration).
ATS

A Genève, quatre personnes ont été arrêtées, dont des astreints à la protection civile (PC) qui officiaient dans un centre de vaccination du canton. Les suspects, des trentenaires, auraient écoulé près de 200 faux certificats, a indiqué le procureur général genevois Olivier Jornot, lors d'une conférence de presse.

Les membres de la PC ont agi avec des rabatteurs. Ceux-ci étaient chargés de trouver des clients, sur internet ou via le bouche-à-oreille, puis de rassembler les informations et d'encaisser l'argent.

L'enquête en cours devrait permettre d'identifier les acquéreurs, qui seront aussi poursuivis. «La liste pourrait s'avérer amusante. Il faut de l'argent et des relations pour acheter un faux certificat Covid», a noté Olivier Jornot en imaginant d'éventuels Corona Papers.

Ces faux certificats, délivrés à des personnes qui n'étaient ni vaccinées ni testées, étaient d'abord vendus 400 francs. Mais les prix ont sans doute augmenté une fois que les premiers articles sur ce phénomène sont sortis dans la presse. Et notamment en raison des risques pris par les différents protagonistes, a estimé M. Jornot.

Manque de supervision

Pour obtenir un certificat, il suffisait de donner son nom et sa date de naissance au rabatteur. C'est ce qu'a fait une policière dans le cadre de recherches secrètes menées pour démanteler cette filière.

Le procureur général s'interroge sur le manque de supervision pour émettre un certificat dans le centre de vaccination en question, sur lequel il ne donne aucun détail. Un processus de contrôle à quatre yeux n'existe pas.

Autre inquiétude soulevée par le procureur général: la facilité d'accès au mot de passe de l'ordinateur. Pour émettre le QR code, il faut se connecter à une base de l'OFSP qui délivre un mot de passe valable une journée. Ce code est introduit dans l'ordinateur le matin et reste ensuite en libre accès, a-t-il constaté.