Polémiquefranceinfo suspend un journaliste pour son lien supposé avec Bardella
AFP
14.3.2024
La direction de franceinfo a décidé jeudi «de suspendre à titre conservatoire» son journaliste et éditorialiste politique Jean-François Achilli, qui aurait collaboré à l'écriture de l'autobiographie à venir de Jordan Bardella, selon Le Monde.
AFP
14.03.2024, 16:37
AFP
«La direction de franceinfo a reçu ce matin Jean-François Achilli suite à l'article publié par Le Monde hier (mercredi) soir», a indiqué la radio à l'AFP. Cette privation d'antenne, effective «à compter de ce jour», doit durer «le temps de clarifier la situation».
D'après Le Monde, qui cite M. Bardella, avant l'été 2023, le président du Rassemblement national (RN) a démarché «pour un ouvrage commun» M. Achilli, qui interviewe quotidiennement une personnalité politique en fin d'après-midi et coprésente le talk-show d'actualité Les informés. Le journaliste «refuse».
Selon le quotidien, ce dernier a «néanmoins travaillé dans l'ombre, accouchant Bardella de ses souvenirs, permettant ainsi à un début de texte de voir le jour».
L'élu assure toutefois que «seul (son) entourage proche (l)'aide à écrire ce livre, pour la relecture».
«Je n'ai pas signé de contrat d'écriture pour le livre de Jordan Bardella. Mais tout ceci relève de ma vie professionnelle personnelle», a pour sa part répondu M. Achilli au Monde.
Méthodes «dignes des pires régimes»
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a dénoncé jeudi des méthodes «dignes des pires régimes et (qui) font honte à la démocratie», après la suspension «à titre conservatoire» par la direction de franceinfo du journaliste et éditorialiste politique Jean-François Achilli.
La tête de liste du RN aux européennes a indiqué sur X que le journaliste avait été suspendu «pour un échange +supposé+ autour d'un livre d'entretien avec moi qui n'a pas vu le jour».
J’apprends que Radio France suspend l’un de ses journalistes pour un échange « supposé » autour d’un livre d’entretien avec moi qui n’a pas vu le jour.
Ces méthodes pratiquées par le service public sont dignes des pires régimes et font honte à la démocratie.