FranceGuet-apens : il essaie de tuer un partenaire sexuel de sa petite amie
AFP
11.3.2024
Un homme de 29 ans accusé de tentative d'assassinat est jugé à partir de lundi devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle pour avoir tenté de tuer, dans un guet-apens, un partenaire sexuel de sa petite amie.
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11.03.2024, 07:49
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Le 21 septembre 2020, peu avant minuit, un jeune homme de 19 ans s'était réfugié nu, ensanglanté et présentant des blessures à la tête et sur le haut du corps, dans un McDonald's de Pont-à-Mousson, où il s'était effondré sur la terrasse. Les employés du fast-food avaient alerté les secours.
Une agression à l'arme blanche avait eu lieu à son domicile. La victime présentait neuf plaies profondes, dont certaines au niveau de la tête et du cou. Le jeune homme agressé avait par la suite déclaré aux enquêteurs avoir proposé à une jeune fille qu'il avait connue sur une application de rencontres une relation sexuelle, comme ils l'avaient déjà fait par le passé.
Cette jeune fille, âgée de 16 ans au moment des faits, avait accepté et s'était rendue au domicile de la victime... Mais pas dans le but d'avoir un rapport sexuel. L'enquête a permis d'établir que la jeune fille avait prémédité, avec son petit ami, le meurtre de ce partenaire sexuel, sous prétexte qu'il l'aurait violée, en réunion, le mois précédent.
Victime piégée
Ils ont donc convenu d'aller au domicile du jeune homme, armés d'une machette pour l'accusé, et de deux couteaux pour elle. Ils avaient également emporté des produits ménagers pour effacer les traces du meurtre, et brûler la maison du jeune homme. La victime s'est alors retrouvée piégée: le petit ami de son rendez-vous du soir est arrivé, au début du rapport sexuel, et a asséné un coup sur sa tête.
L'agresseur sera seul dans le box des accusés: la jeune femme, qui avait aussi été mise en examen et placée en détention provisoire, s'est suicidée en prison en mai 2021.
L'accusé avait également reconnu, durant l'enquête, le stratagème qu'il avait mis en place avec sa petite amie, et avoir porté sept ou huit coups à la victime.
Une expertise psychiatrique a toutefois fait valoir qu'il avait été atteint, au moment des faits, d'une altération de son discernement. Le verdict est attendu mercredi.