Grève féministeHalte à la criminalisation du cortège du 14 juin à Lausanne
ll, ats
7.4.2021 - 13:10
Le collectif vaudois de la grève féministe dénonce une criminalisation de ses actions du 14 juin dernier à Lausanne. Vingt-sept personnes avaient reçu une ordonnance pénale. Le mouvement réclame leur acquittement.
Keystone-SDA, ll, ats
07.04.2021, 13:10
ATS
Pandémie oblige, le 14 juin dernier, les collectifs de la grève féministe ont dû réinventer leur mobilisation. A Lausanne, des autorisations ont été obtenues pour se rassembler dans trois lieux différents de la ville afin de tenir compte des risques sanitaires.
Comme en 2019, «l'élan féministe a été vif». Des «rassemblements spontanés» ont pris forme et un cortège à pied et à vélo «a submergé la ville de nos revendications: nous étions fières, vénères et pas prêtes de nous taire», rappelle mercredi le collectif.
Le cortège à pied entre la Riponne et Ouchy avait réuni quelque 3000 personnes. Celui à vélo environ 200 cyclistes, qui avaient perturbé le trafic et entraîné quelques interpellations, indiquait alors la police.
Injustement inquiétées
Plusieurs mois après les faits, le collectif dénonce une criminalisation de l'événement. Il estime que les personnes qui ont obtenu les autorisations pour les trois lieux ont été «injustement inquiétées et intimidées». Au final, 27 personnes ont reçu une ordonnance pénale pour avoir été présentes le 14 juin 2020.
«Ces personnes ne sont pas responsables des initiatives spontanées de cette journée, pas plus que les 2971 autres personnes mobilisées ce jour-là», écrit le collectif. La crise sanitaire ne doit pas réduire à néant le droit de manifester: «nos droits politiques sont attaqués par ces pratiques de criminalisation», ajoute-t-il.
Outre le fond, la manière heurte aussi. Les personnes interpellées ont reçu des convocations à des moments différents et provenant d'autorités pénales différentes, «rendant une défense collective pratiquement impossible». De plus, le rapport de police les «tourne en ridicule». Il explique que les participantes «faisaient des bricolages», là où il est question de dénoncer la charge du travail du Care (soins et travaux ménagers), s'insurge le collectif.