Hong Kong Le magnat pro-démocratie Jimmy Lai plaide non coupable à son procès

AFP

2.1.2024 - 08:05

Le magnat pro-démocratie Jimmy Lai, qui encourt la prison à vie, a plaidé non coupable à son procès pour atteinte à la sécurité nationale, mardi à Hong Kong.

Le magnat pro-démocratie Jimmy Lai (C), accusé d'atteinte à la sécurité nationale, est accompagné par des policiers vers le tribunal le 12 décembre 2020 à Hong Kong
Le magnat pro-démocratie Jimmy Lai (C), accusé d'atteinte à la sécurité nationale, est accompagné par des policiers vers le tribunal le 12 décembre 2020 à Hong Kong

M. Lai, 76 ans, actuellement emprisonné, a plaidé «non coupable» pour chacun des trois chefs d'accusation devant le tribunal, selon des journalistes de l'AFP. 

Vêtu d'une chemise blanche et d'une veste bleu marine, il était entouré de trois gardes dans le box des accusés. Le septuagénaire portait des écouteurs pour mieux suivre l'audience, selon son avocat.

Propriétaire de l'Apple Daily, quotidien libéral et critique du pouvoir fermé en 2021, M. Lai a été inculpé à l'origine de «conspiration en vue de produire des documents séditieux», une infraction prévue par une loi datant de l'époque coloniale, ainsi que de «conspiration en vue de collusion avec des puissances étrangères» et de «collusion».

Pour les deux derniers chefs d'inculpation, il encourt la prison à vie, en vertu d'une drastique loi hongkongaise sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020. Les procureurs ont cependant indiqué mardi qu'ils abandonnaient l'accusation de «collusion» dans la mesure où elle est déjà couverte par l'accusation de «conspiration en vue de collusion».

Plusieurs autres anciens responsables de l'Apple Daily sont également poursuivis.

Le procès de M. Lai est très médiatisé car considéré comme un baromètre de l'état actuel des libertés civiles à Hong Kong.

Le Royaume-Uni ainsi que les Etats-Unis ont demandé la libération de M. Lai, qui est un citoyen britannique. L'Union européenne et les Nations unies ont aussi exprimé leur inquiétude sur son sort.

Pékin a balayé ces critiques, les considérant comme de la diffamation et de l'ingérence.