Un ancien étudiant américain a été condamné jeudi à la prison à vie pour avoir enlevé et tué une Chinoise en échange universitaire dans l'Etat de l'Illinois en 2017, ont indiqué les médias locaux. Il avait avoué ce meurtre à l'ouverture de son procès en juin.
Agé de 29 ans, l'accusé qui ne s'est pas exprimé pendant l'audience, n'a pas de possibilité de remise en liberté anticipée. Le juge fédéral James Shadid a estimé qu'il avait commis «un acte d'une inexplicable violence», l'accusant d'avoir «réalisé ses fantasmes égocentriques et égoïstes sans aucune considération (...) pour quiconque autre que lui-même», a rapporté le Chicago Tribune.
Le jeune homme avait reconnu avoir enlevé la jeune universitaire à un arrêt de bus près du campus de l'université de l'Illinois en juin 2017 à Champaign, petite ville rurale du Midwest, avant de la violer et de la poignarder. Selon l'accusation, il l'avait également battue à mort à coups de batte de baseball, puis l'avait décapitée et avait caché son corps. La dépouille de la jeune étudiante, disparue à 26 ans, n'a jamais été retrouvée.
Le jury du tribunal fédéral de Peoria, à 250 km au sud-ouest de Chicago, a reconnu coupable l'homme en juin notamment d'enlèvement suivi de meurtre, un verdict qui était passible de la peine de mort. Le bureau du procureur fédéral avait d'ailleurs demandé la peine capitale compte tenu des tortures subies par la victime.
Plainte au civil
L'accusé avait avoué le meurtre à sa petite amie de l'époque, qui l'avait enregistré à son insu à la demande de la police fédérale (FBI). Celui qui avait plaidé non coupable jusqu'au procès était au moment du crime «en pleine tempête» et luttait contre des addictions, des problèmes conjugaux et des difficultés dans ses études universitaires, avait expliqué son avocat.
Le procès a suscité un énorme intérêt dans la communauté chinoise de l'Illinois et en Chine. Les autorités de Pékin avaient dépêché des représentants consulaires et les parents de la victime ont fait le déplacement de Chine.
Après le prononcé de la sentence, son père a déclaré en chinois aux journalistes que la famille «ne serait pas en paix et ne pourrait faire son deuil» tant que sa fille n'était pas de retour dans son pays, d'après le quotidien américain.
La famille de la jeune femme a par ailleurs porté plainte au civil contre l'accusé et contre deux travailleurs sociaux de l'université auxquels l'accusé s'était confié. Ceux-ci n'auraient pas prévenu les autorités quand il avait évoqué des idées de meurtre et de suicide et «une obsession pour les tueurs en série».
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