Franco-syrien incarcéréIl aurait fourni du matériel à l'armée syrienne
ATS
27.12.2021 - 08:02
Un Franco-Syrien, à la tête d'une compagnie de navigation, a été mis en examen en France et incarcéré. Il est soupçonné d'avoir fourni du matériel à l'armée syrienne, dont des composants pouvant servir à la fabrication d'armes chimiques, en dépit d'un embargo international.
Keystone-SDA
27.12.2021, 08:02
27.12.2021, 08:03
ATS
L'homme, né en 1962 et vivant à l'étranger, a été arrêté dans le sud de la France, selon une source proche du dossier à l'AFP. «Il était rentré en France avec sa famille pour les fêtes», a-t-elle ajouté.
À l'issue de sa garde à vue, il a été mis en examen samedi pour «entente en vue de commettre des crimes contre l'humanité, complicité de crimes contre l'humanité et complicité de crimes de guerre», ainsi que pour «blanchiment de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité», a précisé dimanche à l'AFP une source judiciaire.
Il a été placé en détention provisoire, a ajouté cette source. C'est la première fois qu'une mise en examen intervient dans une enquête en France sur des soupçons de soutien à l'armée syrienne, selon la source proche.
Les faits qui lui sont reprochés ont débuté en mars 2011, début de la guerre civile en Syrie, et se seraient poursuivis jusqu'en janvier 2018 ou juin 2019 selon les crimes visés, a précisé la source judiciaire.
Liste noire du Trésor américain
L'homme est soupçonné d'avoir fourni un soutien à l'armée syrienne via l'acquisition de matériels et de composants utilisés directement pour la surveillance et la répression de la population, malgré l'embargo international.
«On reproche à cet homme d'avoir, au travers d'une société basée dans différents endroits, en France et aux Emirats Arabes Unis, participé à la fourniture de moyens à différentes structures étatiques du régime syrien en charge de la production d'armes non conventionnelles», a développé la source judiciaire.
Parmi les matériels fournis figurent des éléments ayant pu servir à la fabrication d'armes chimiques, a précisé la source proche du dossier.
Les investigations en France sur ce Franco-syrien, dont l'identité n'a pas été précisée, ont débuté lorsqu'il avait été placé en 2016 avec sa compagnie de navigation sur la liste noire du Trésor américain chargée des sanctions financières (Ofac). La société était soupçonnée d'avoir fait transiter des marchandises vers Damas, en violation de l'embargo international.