Musée gruérien Images confidentielles de la police dévoilées

lp, ats

27.10.2021 - 12:01

27.10.2021 - 12:01

Le Musée gruérien, à Bulle (FR), et les Archives de l’Etat de Fribourg dévoilent pour la première fois des images confidentielles provenant des fonds de la Police cantonale et du Pouvoir judiciaire. Ces vues montrent, sans artifices, des scènes du siècle dernier.

La première partie de l’exposition est caractérisée visuellement par des bandes jaunes rappelant celles auxquelles la police recourt pour délimiter une scène de crime (archives).
La première partie de l’exposition est caractérisée visuellement par des bandes jaunes rappelant celles auxquelles la police recourt pour délimiter une scène de crime (archives).
ATS

L'exposition «La preuve par l'image», présentée mercredi par le Musée gruérien, avec son nouveau directeur Serge Rossier, s'ouvre dimanche et déroulera ses fastes jusqu'au 27 février. Composée de quelque 200 reproductions et objets, elle vise à mettre en exergue les «images-preuves» collectées entre les années 1930 et 1970.

Les documents présentés au public témoignent d’accidents de la route, de brigandages ou encore d’incendies, ont expliqué les intervenants. Certaines photographies révèlent des prises de vue inédites de villes et de villages et d’intérieurs de lieux publics du canton de Fribourg aujourd’hui disparus.

D’autres documentent les recherches de preuves. Habituellement cachées dans les dossiers judiciaires, de telles images revêtent une importance patrimoniale puisqu’elles retracent une partie, souvent tragique, de l’histoire cantonale. Elles sont aussi le reflet de l’évolution des techniques photographiques judiciaires.

Aucun artifice

Les vues montrent sans artifices personnages, bâtiments, véhicules et paysages du 20e siècle. Aujourd’hui, elles suscitent de l'étonnement, de la curiosité, parfois de la nostalgie. Elles ne sont jamais anodines, dans la mesure où derrière la plupart il y a un événement dramatique, des victimes ou des coupables.

L'exposition s’ouvre sur une scène de cambriolage dans laquelle le visiteur au regard intrusif est immergé et doit découvrir les indices laissés par le ou les coupables. Il entre ensuite dans la première partie, caractérisée par des bandes jaunes rappelant celles auxquelles la police recourt pour délimiter une scène de crime.

Rapport à la violence

Des images, documents et objets témoignent de situations auxquelles la police et la justice sont confrontées et des techniques servant à élucider les affaires. Le visiteur est ensuite invité à entrer dans une petite pièce aux bandes rouges, «qui questionne notre rapport aux images véhiculant diverses formes de violences».

La seconde partie de l’exposition, aux bandes bleues cette fois-ci, convie le visiteur à regarder la valeur documentaire de ces images tirées des archives judiciaires et policières. Les archives de la police et celles de la justice conservent les dossiers de leurs affaires respectives depuis le début du 19e siècle (1803-1804).

lp, ats