Environnement Impact des autos sur la planète dénoncé

ATS

10.9.2019 - 04:19

Selon Greenpeace, l'industrie automobile a été responsable de 9% des émissions de gaz à effet de serre en 2018 (archives).
Selon Greenpeace, l'industrie automobile a été responsable de 9% des émissions de gaz à effet de serre en 2018 (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Près d'un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre: c'est, selon l'ONG Greenpeace, le bilan carbone 2018 de l'industrie automobile, pointée du doigt pour son impact sur l'environnement juste avant le lancement du salon automobile de Francfort.

«Au total, les 12 constructeurs qui ont été passés au crible pour ce rapport sont responsables de 4,3 gigatonnes d'émissions carbone», explique Greenpeace mardi matin. «En extrapolant ce chiffre et avec 86 millions de véhicules vendus en 2018, on estime que l'ensemble de l'industrie automobile est responsable de 4,8 gigatonnes d'émissions carbone, soit 9% des émissions de gaz à effet de serre».

Les plus gros constructeurs sont logiquement les plus gros pollueurs: Volkswagen arrive en tête des émissions, devant Renault-Nissan, Toyota, General Motors et Hyundai-Kia. A eux cinq, ils représentent 55% des émissions carbone de la filière.

«Nous demandons à cette industrie de changer radicalement, ou d'être responsable devant l'Histoire», estime Greenpeace, pour qui «son inaction nous prive d'un avenir plus vert, plus propre, avec davantage de chances de survie».

Salon de Francfort

Cette annonce intervient à quelques heures de l'ouverture mardi des journées professionnelles du salon automobile de Francfort, qui accueillera le grand public du 12 au 22 septembre.

L'événement biennal est déjà bousculé par «le 'dieselgate' (scandale des moteurs truqués de Volkswagen), puis le départ manqué dans l'électrique», expliquait dimanche Ferdinand Dudenhöffer, directeur du Center Automotive Research (CAR), basé en Allemagne.

L'automobile dans son ensemble traverse une période de troubles: bouleversements technologiques qui engloutissent des milliards d'euros d'investissements, guerres commerciales, menaces de Brexit dur, et, en Europe, l'entrée en vigueur l'an prochain de plafonds d'émissions de CO2 qui contraignent les constructeurs à une électrification des véhicules à marche forcée.

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