L'Oural menaceInondations en Russie: les niveaux sont toujours en hausse
ATS
12.4.2024 - 10:09
Le niveau du fleuve Oural, qui dépassait déjà son record et le seuil «critique», continue à monter vendredi dans la ville d'Orenbourg, ont indiqué les autorités. Cette zone est touchée par des inondations historiques, comme d'autres régions russes et le Kazakhstan.
12.04.2024, 10:09
12.04.2024, 10:19
ATS
En Sibérie occidentale, le niveau de la rivière Ichim croît également, ont précisé les autorités de la région de Tioumen. La veille, un responsable local avait prévenu que les pics pour ce cours d'eau et la rivière Tobol ne devraient être atteints qu'autour du 23 au 25 avril.
Ces crues sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.
A Orenbourg, chef-lieu de la région éponyme frontalière du Kazakhstan, le niveau du fleuve Oural a atteint 11,29 mètres, a indiqué la mairie, ce qui dépasse le «seuil critique» de près de deux mètres.
Des images, publiées par les autorités municipales jeudi soir, donnent un aperçu de l'étendue des dégâts. A certains endroits, seuls les toits des maisons dépassent d'une eau brunâtre.
Pic vendredi ou samedi
Le niveau devrait encore augmenter, pour atteindre son pic vendredi ou samedi, a indiqué un responsable régional, Sergueï Balikine, à l'agence d'Etat Ria Novosti.
Plus de 10.700 personnes ont été évacuées dans la région d'Orenbourg, où quelque 11.700 maisons sont inondées, d'après les autorités régionales.
D'autres ont dû faire de même dans la région de Kourgan, plus à l'est, ou encore dans celle de Tomsk, où le débit féroce de la rivière Tom menace plusieurs villages.
Au total, plus de 100.000 personnes ont été obligées de fuir leur domicile, principalement au Kazakhstan.
Les autorités ont en revanche assuré que la situation s'améliorait à Orsk, deuxième ville de la région d'Orenbourg inondée après la rupture d'une digue, affirmant que le niveau du fleuve Oural y est en baisse.
Des manifestations, rares en Russie tant la répression est forte, y avaient éclaté lundi, les habitants protestant contre la gestion de la crise par les autorités locales.
Aucun lien n'a été établi avec le changement climatique, mais, selon les scientifiques, le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l'origine d'inondations.