Cages trop petites et solitudeInquiétudes sur les conditions de détention des oiseaux en Suisse
olpe, ats
16.8.2023 - 09:35
La Protection Suisse des animaux (PSA) s'inquiète des conditions dans lesquelles certains particuliers détiennent leurs volatiles en Suisse. Cages trop petites et détentions en solitaire cruelles figurent parmi les problèmes «largement répandus».
Keystone-SDA, olpe, ats
16.08.2023, 09:35
16.08.2023, 10:34
ATS
La PSA met à disposition un outil en ligne permettant aux propriétaires d’oiseaux de calculer simplement les tailles des volières et des cages recommandées pour seize espèces d’oiseaux fréquemment détenus, indique-t-elle mercredi dans un communiqué.
Selon les estimations, plus de 40'000 foyers détiennent des oiseaux en Suisse, tels que perruches, canaris ou diamants mandarins. Les deux tiers de ces volatiles se trouvent dans des cages et des volières. L’élevage traditionnel en intérieur est ainsi la forme de détention la plus courante en Suisse.
Néanmoins, les enclos sont souvent trop petits, s'alarme la PSA: les oiseaux ne peuvent pas y voler, ne sont pas exposés aux conditions atmosphériques et stimuli naturels et, pour la majorité d’entre eux, n’ont pas accès à la lumière naturelle du soleil.
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La détention en solitaire d’oiseaux de type perroquet est répandue, mais interdite. Chez près de 20% des personnes interrogées par les spécialistes, des oiseaux de type perroquet (comme le perroquet jaco ou la calopsitte élégante) sont détenus de façon cruelle en solitaire ou sans partenaire de la même espèce. Or, ces animaux sociaux ont besoin d'interactions pour ne pas développer de troubles du comportement et ne pas dépérir socialement, prévient la PSA. La détention en solitaire de ces oiseaux est donc interdite par la loi.
De même, «la mauvaise habitude d’utiliser des miroirs pour se substituer aux partenaires est tenace», bien que ces artifices ne soient pas à même de remplir ce rôle.
En plus de la responsabilité du propriétaire d’oiseaux, les commerçants sont également tenus légalement de retirer cet accessoire problématique de leur assortiment, ajoute l'organisation de protection.