Concert clandestinInterdiction d'un festival de metal néonazi dans l'est de la France
ATS
22.2.2023 - 16:06
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé à six préfets de l'est de la France d'interdire un festival de black metal néonazi qui pourrait se tenir samedi dans un lieu tenu secret, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.
22.02.2023, 16:06
22.02.2023, 16:12
ATS
Selon une affiche en caractères gothiques publiée en ligne, quatre groupes de «black metal» d'inspiration néonazie doivent se produire «dans l'est de la France». Le lieu exact n'est pas précisé et les réservations se font en adressant un courriel aux organisateurs.
Selon Mediapart, qui a repéré l'affiche, on reçoit par retour de courriel un message expliquant que le lieu exact de la soirée sera annoncé quelques heures seulement à l'avance. Le message précise que le paiement (20 euros) se fait en ligne.
D'après le site d'information, le festival, baptisé en anglais «Night for the blood» ("Nuit pour le sang") aurait lieu dans un rayon de 20 km autour d'Epinal, préfecture du département des Vosges. D'autres sources ont fait état d'un rayon de 50 km autour de Saint-Dié, autre commune des Vosges.
D'après le ministère de l'Intérieur, M. Darmanin a demandé aux six préfets potentiellement concernés (Vosges, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Haute-Saône, Moselle et Meurthe-et-Moselle) d'interdire ce rassemblement, et a mis à disposition «les moyens nécessaires» pour faire respecter l'interdiction.
Location de salles vérifiée
Face aux restrictions en vigueur en Allemagne contre la mouvance néonazie, il n'est pas rare que des nostalgiques du IIIe Reich dans ce pays choisissent l'est de la France pour des rassemblements, organisés sur des terrains privés ou bien dans des salles communales, sous de faux prétextes.
Interrogé, le maire d'Epinal, Patrick Nardin (DVD), a déclaré mardi être «en train de vérifier toutes les locations de salles». «On a briefé la police municipale. On est sur nos gardes», a-t-il déclaré.
«Comment peut-on avoir encore aujourd'hui de tels rassemblements?», s'est insurgé le maire. «Ca nous révolte, surtout dans des secteurs comme les nôtres où la Seconde guerre mondiale a laissé des traces. Ici, il y a eu de nombreux fusillés, des Spinaliens qui ont résisté», a-t-il déclaré.
Mercredi, les organisateurs du festival ne répondaient pas à un courriel adressé par l'AFP.