Enquête Italie: Booking.com visé par une enquête pour évasion fiscale

ATS

10.6.2021 - 12:34

Booking.com est soupçonné d'avoir soustrait au fisc italien plus de 150 millions d'euros de TVA. Le géant néerlandais de la réservation d'hébergements a «omis d'appliquer la taxe sur l'intermédiation des locations de maisons de particuliers et de chambres d'hôtes».

Keystone-SDA

L'enquête, qui a porté sur les années 2013 à 2019, a permis de "révéler une évasion fiscale de grande ampleur de plus de 150 millions d'euros de TVA", a indiqué jeudi la police financière de Gênes (archives).
L'enquête, qui a porté sur les années 2013 à 2019, a permis de "révéler une évasion fiscale de grande ampleur de plus de 150 millions d'euros de TVA", a indiqué jeudi la police financière de Gênes (archives).
ATS

L'enquête, qui a porté sur les années 2013 à 2019, a permis de «révéler une évasion fiscale de grande ampleur de plus de 150 millions d'euros de TVA», a indiqué jeudi la police financière de Gênes. Sur cette période, la plate-forme de réservations a gagné 700 millions d'euros de commissions en Italie, sur lesquelles elle aurait dû déclarer et verser plus de 153 millions d'euros de TVA.

Le site a confirmé avoir reçu le rapport d'audit de la police financière et s'est engagé à «coopérer pleinement avec les autorités fiscales italiennes». «Conformément à la législation européenne applicable en matière de TVA, nous estimons que tous nos partenaires dans l'Union européenne, y compris en Italie, sont responsables de l'évaluation de la TVA locale et de son versement à leurs gouvernements respectifs», a commenté à l'AFP un porte-parole de Booking.com.

D'autres démêlés de par le monde

Créé aux Pays-Bas en 1996, Booking.com, filiale de l'américain Booking Holdings (ex Priceline Group) depuis 2005, avait déjà été la cible d'un audit portant sur ses activités en France sur une période comprise entre 2003 et 2012. Le groupe s'est vu notifier fin 2015 un redressement fiscal de 356 millions d'euros.

Booking.com avait fait valoir à l'époque que les impôts réclamés par le fisc français avaient été acquittés aux Pays-Bas, où se trouve son siège et qui a instauré une taxe sur les sociétés bien moins lourde que dans l'Hexagone.

Début juin, la plate-forme avait annoncé qu'elle rembourserait au gouvernement néerlandais 60 millions d'euros d'aides reçues pendant la pandémie, suite au tollé provoqué par le versement de bonus de 28 millions d'euros à des dirigeants du groupe.