Tribunal fédéral Jean-Marie Bornet déçu de la décision du TF

ATS

3.8.2019 - 10:53

«Les vraies raisons de mon licenciement ne sont pas les prétextes figurant dans le dossier, mais bien mon engagement politique et la création d'une nouvelle formation politique», écrit Jean-Marie Bornet (archives).
«Les vraies raisons de mon licenciement ne sont pas les prétextes figurant dans le dossier, mais bien mon engagement politique et la création d'une nouvelle formation politique», écrit Jean-Marie Bornet (archives).
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

La décision du Tribunal fédéral de rejeter le recours de Jean-Marie Bornet sur son licenciement est «incompréhensible», selon l'ancien porte-parole de la police cantonale valaisanne. Il exprimait vendredi soir sa déception.

«C'est un soulagement», même si la décision n'est pas en sa faveur, écrit-il. Il continuera à s'engager pour le Valais en défendant notamment les deux thèmes qui ont mené à son licenciement: un juste fonctionnement de la justice et la nécessité de réviser le programme Via Sicura.

Sur trois pages, il revient sur les détails de l'affaire après avoir été «tenu au silence en raison de la procédure». Il accuse tour à tour le procureur général du Valais, des juges, le commandant de la police cantonale, un journaliste et le Conseil d'Etat de l'époque.

Selon lui, «les vraies raisons de mon licenciement ne sont pas les prétextes figurant dans le dossier, mais bien mon engagement politique et la création d'une nouvelle formation politique», le «Rassemblement Citoyen Valais» (RCV).

Rupture de confiance

Jean-Marie Bornet avait été licencié le 12 avril 2017 par le Conseil d'Etat. Les autorités avaient évoqué une rupture des liens de confiance, et plus particulièrement des prises de position publiques contraires à la charge d'un chef de la prévention et de l'information et porte-parole de la police cantonale.

Alors candidat au Conseil d'Etat pour le RCV à l'élection de 2017, l'officier s'était notamment vu reprocher ses critiques sur le programme de circulation routière Via Sicura. Il s'en était également pris au Ministère public dans le cadre d'une procédure dont il était l'objet, procédure qui a été classée par la suite.

Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral estime que le Tribunal cantonal n'a pas versé dans l'arbitraire en considérant que Jean-Marie Bornet, en tant que porte-parole de la police, avait violé ses devoirs de service en tenant publiquement des propos irrespectueux à l'égard d'une juge de district et en mettant en cause l'intégrité du Ministère public.

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