«Journée du genre» annuléeFace aux menaces, la commune de Stäfa envisage une suite pénale
falu, ats
21.5.2023 - 06:07
La commune de Stäfa (ZH) étudie la possibilité de donner une suite pénale à l'annulation de la «Journée du genre» à l'école secondaire en raison de menaces. «Nous sommes en train de filtrer les messages et les posts relevant du droit pénal», dit le maire.
Keystone-SDA, falu, ats
21.05.2023, 06:07
21.05.2023, 08:35
ATS
«Ce qui se passe ici est un scandale», ajoute Christian Haltner dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. «Les employés de l'école ont été terrorisés par téléphone, avec des déclarations comme: 'Je vais t'égorger!'»
L'assistante sociale en particulier, dont le nom et le numéro de téléphone mobile figuraient sur l'invitation à la «Journée du genre», a été insultée et dénigrée de la pire des manières par des messages haineux, poursuit le maire. «Elle a en outre reçu des images répugnantes» et des menaces de mort ont été proférées.
Une incitation à la haine
La commune ne veut toutefois pas agir contre le conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG), qui a posté l'invitation sur Twitter et demandé le licenciement de toute la direction de l'école. «Nous sommes arrivés à la conclusion qu'il s'agit d'une question politique et non juridique», précise M. Haltner. Mais l'appel contre la «Journée du genre» est assurément une incitation à la haine, relève le maire. M. «Glarner sait très bien quelle clientèle il nous envoie».
Selon M. Haltner, la «Journée du genre» est organisée depuis dix ans et son contenu fait partie du programme scolaire «Lehrplan21». Les reproches d'"endoctrinement du genre» lancés par l'UDC sont des «idioties» et des théories du complot, lâche le maire. «Ce jour-là, il s'agit de choses comme 'mon corps m'appartient' ou 'je dis non'. Les élèves doivent être renforcés dans leur sexe biologique».
La décision d'annuler la «Journée du genre» la semaine dernière a été prise sur le conseil de la police, ajoute M. Haltner. Cette dernière aurait pu assurer la sécurité de la manifestation, mais «le problème, ce sont les appels sur Telegram visant à intercepter les élèves en chemin et à les dissuader d'y participer».