KazakhstanLa capitale renommée Astana, mandat présidentiel réduit
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17.9.2022 - 15:23
Le président kazakh a signé samedi une loi qui redonne à la capitale du Kazakhstan son ancien nom d'Astana. Cette décision marque une rupture avec l'héritage de l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev, d'après lequel la ville avait été renommée Nur-Sultan en 2019.
Keystone-SDA, st
17.09.2022, 15:23
17.09.2022, 15:59
ATS
Sur son site, la présidence a indiqué que Kassym-Jomart Tokaïev avait signé cette loi sur des amendements constitutionnels qui font également passer le mandat du chef de l'Etat kazakh à sept ans non renouvelables, contre cinq ans renouvelables deux fois de suite auparavant.
Le Parlement avait approuvé la veille ces changements. La présidence kazakhe a également publié samedi un décret indiquant que la capitale reprenait officiellement le nom d'Astana dès publication du décret.
Le 1er septembre, le président Tokaïev s'était déclaré en faveur d'une réduction du mandat à sept ans non renouvelable et avait également proposé d'organiser une élection présidentielle anticipée cet automne. Cette dernière proposition n'a pas encore été confirmée officiellement.
Dans les steppes
Connue pour ses gratte-ciel futuristes au milieu des steppes du nord du Kazakhstan, Astana avait été rebaptisée Nur-Sultan en mars 2019, du prénom de l'ancien chef d'Etat, après son départ du pouvoir.
M. Nazarbaïev, 82 ans, qui a dirigé de manière autoritaire cette ex-république soviétique de son indépendance en 1991 à 2019, avait instauré un culte de sa personnalité au Kazakhstan.
Arrivé au pouvoir après la démission surprise de son mentor, le nouveau président Kassym-Jomart Tokaïev, 69 ans, a progressivement pris ses distances avec l'héritage de M. Nazarbaïev, entamant des réformes et écartant l'influent clan de l'ex-président.
Ce tournant est de plus en plus marqué depuis des émeutes meurtrières qui ont secoué le Kazakhstan en janvier et dont les causes restent mystérieuses.
Noursoultan Nazarbaïev s'est notamment vu retirer son titre d'"Elbassy» – «Chef de la nation» -, un statut qui lui donnait une autorité considérable. Plusieurs de ses proches ont été écartés de postes à responsabilités, et l'un de ses neveux a été arrêté pour détournements de fonds.