Enlevée à 5 ans L'adolescente française retrouvée à Morges reste en Suisse

gsi, ats

12.4.2022 - 17:47

L'adolescente retrouvée en mars près de Morges (VD), plus de 10 ans après avoir été enlevée par sa mère en France, ne retournera pas chez son père, du moins pour le moment. La Justice de paix du district de Morges a décidé qu'elle devait rester en Suisse.

La mère et sa fille ont été retrouvées fin février lors d'un contrôle de circulation dans la région de Morges. (image d'illustration)
La mère et sa fille ont été retrouvées fin février lors d'un contrôle de circulation dans la région de Morges. (image d'illustration)
KEYSTONE

«Il s'agit d'une décision rendue en matière de mesures provisionnelles – qui pourront donc être modifiées ultérieurement», indique Benjamin Schwab, l'avocat de la mère, confirmant à Keystone-ATS une information du matin.ch.

Une audience avait eu lieu le 18 mars à Morges pour décider si la jeune fille, aujourd'hui âgée de 16 ans, devait rentrer en France avec son père ou demeurer en Suisse. La justice vaudoise a opté pour la seconde option.

La mère étant actuellement incarcérée, l'adolescente a été confiée à la Direction générale vaudoise de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ). Elle a été placée sous curatelle.

Extradition contestée

Une procédure d'extradition est toujours en cours concernant la mère qui, durant sa cavale, a été jugée et condamnée à trois reprises par le Tribunal judiciaire de Toulon (F). «Ma cliente s'y opposant, une décision formelle sera rendue par l'Office fédéral de la justice à ce sujet», relève Me Schwab.

Il ajoute qu'il a, parallèlement, saisi le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone pour demander la libération de la mère. «Une décision sur ce recours devrait ainsi intervenir prochainement», note l'avocat.

Une cavale de 11 ans

Pour mémoire, la mère et sa fille ont été retrouvées fin février lors d'un contrôle de circulation dans la région de Morges. Elles étaient portées disparues depuis 2011. La mère avait fui la région de Toulon avec sa fille, alors âgée de 5 ans. Elle se trouvait alors en instance de divorce et réclamait la garde exclusive de sa fille.

Durant son absence, la fugitive a écopé en tout de six ans de prison ferme en France pour «non-représentation de mineure», «dénonciation calomnieuse» et «soustraction d'enfant».

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