Projet-piloteL'aide à la flottaison réduit les risques en eaux libres
za, ats
23.6.2022 - 13:58
Se baigner dans un lac ou une rivière n'est pas sans danger: chaque année, une vingtaine de personnes perd la vie par noyade en eaux libres. Le Bureau de prévention des accidents (BPA) recommande de s'équiper d'une aide à la flottaison.
Keystone-SDA, za, ats
23.06.2022, 13:58
23.06.2022, 14:09
ATS
Avec la canicule, au moins sept personnes ont perdu la vie dans des cours d'eau et piscines en Suisse entre jeudi et dimanche, a rappelé jeudi devant les média Annick Rywalski, au nom de la direction du BPA. Un chiffre élevé, alors que l'été ne fait que commencer. Afin de sauver des vies, le BPA recommande de s'équiper d'une aide à la flottaison, qui permet de se reposer en cas d'accès de fatigue.
Le BPA propose cette année des bouées en libre-service. Des sacs étanches jaunes gonflables, permettant de garder ses affaires au sec, seront distribués dans dix lieux de baignade – rivière et lac – dans toute la Suisse, a fait savoir Christoph Müller, du BPA.
La sangle du modèle d'aide à la flottaison choisi a l'avantage de se décrocher si la tension est trop forte. Au bord de la rivière, il arrive que la bouée se coince dans des branches. Emporté par le courant, le nageur a alors tendance à couler, ont expliqué des membres de la Société suisse de sauvetage (SSS) lors d'une démonstration.
Capacités surestimées
A Genève, ce projet-pilote sera mené au bord du Rhône, grâce à l'équipe de prévention des risques liés à l'alcool et à la drogue «Lâche pas ta bouée!», de l'association La Barje. Les équipes de jeunes proposeront les sacs aux baigneurs qui pourront les utiliser gratuitement, puis les rendre après utilisation.
Dans le canton, la police est intervenue une quinzaine de fois par an en 2018, 2019 et 2020 et 25 fois en 2021, pour des noyades ou des accidents liés à la baignade, selon le chef de la brigade de la navigation, Cyrille Dutheil. L'an passé, deux personnes ont perdu la vie dans le Rhône et sept sauvetages importants ont eu lieu dans le fleuve.
Consommation d'alcool ou de drogues, surestimation de ses capacités, manque d'expérience ou encore propension au risque font partie des facteurs qui peuvent expliquer la surreprésentation des hommes âgés de 15 à 44 ans dans les statistiques des victimes de noyade en eaux libres, selon le BPA. Ce dernier et la SSS conseillent de ne jamais nager seul et de se laisser flotter en cas de panique.