Et un joyeux anniversaireL'architecte suisse Mario Botta continue de bâtir à 80 ans
sifo, ats
1.4.2023 - 10:01
Le célèbre architecte tessinois Mario Botta soufflera ses 80 bougies le 1er avril. Infatigable, il continue à travailler sur de nouveaux projets. Ses innombrables œuvres architecturales sont disséminées dans le monde entier.
Keystone-SDA, sifo, ats
01.04.2023, 10:01
01.04.2023, 10:24
ATS
«Cela fait déjà soixante ans que j’exerce un métier qui permet de bien vieillir, pour autant que l’on ait une conscience critique. (...) L’architecture est un miroir impitoyable qui se confronte aux problèmes et aux contradictions toujours changeantes de la société», a-t-il dit dans une interview parue récemment dans le quotidien vaudois 24 Heures.
L'homme, né à Mendrisio en 1943, travaille à de grands projets, comme le campus universitaire de Shenyang, en Chine, qui l'occupe depuis plusieurs années. Parmi ses constructions en cours en Suisse, on peut citer l'observatoire Space Eye pour l'espace et l'environnement, situé dans le parc naturel de Gantrisch près de Berne, et qui sera inauguré en septembre prochain.
Une architecture inimitable
Les œuvres architecturales de Mario Botta, aussi incontournables qu'innombrables, sont disséminées dans le monde entier. De la Scala de Milan au MoMA de San Francisco en passant par le Samsung Museum of Art de Séoul.
Son style fait appel à des formes géométriques pures et à des matériaux tels que l'acier, le verre et le béton, inspirés par l'un de ses maîtres, un autre Suisse, Le Corbusier.
Mario Botta a réalisé un large éventail de bâtiments allant des musées aux écoles en passant par les églises. En Suisse, on trouve sa trace dans tous les cantons, de l'église Mogno dans son Tessin natal au Centre Dürrenmatt à Neuchâtel.
Des œuvres éphémères
En 2022, deux de ses projets en Suisse ont subi des dommages, «une surprise» pour Botta lui-même, comme l'ont révélé plusieurs médias: le 19 septembre, le restaurant du quatrième étage de la structure Glacier 3000 aux Diablerets (VD) a pris feu et a été détruit, tandis que fin juin, dans le Jura bernois, plusieurs marches de la Tour de Moron à Malleray se sont détachées.
Ces incidents lui ont rappelé le «caractère éphémère de toutes les réalisations humaines. L'architecture est très fragile, beaucoup plus fragile qu'on ne l'imagine».