Le feu n'était toujours pas maîtrisé mercredi dans la zone d'incendie de forêt près de Bitsch, dans le Haut-Valais. Une polémique est entre-temps apparue à propos de l'engagement des Super Pumas de l'armée, critiquée par la compagnie privée Air Zermatt.
S'exprimant devant les médias en matinée à Bitsch (VS), le chef d'intervention Mario Schaller a souligné la difficulté de la tâche pour les pompiers. Le terrain, très escarpé, est en outre rendu très glissant par la cendre. Le sol est parfois si chaud que les semelles des chaussures fondent.
La situation est cependant stable, bien que l'incendie de grande ampleur ne soit pas maîtrisé. La forêt brûle sur une surface d'environ 100 terrains de football. L'orage de la nuit n'a guère apporté de détente, ont encore relevé les autorités.
La cause de l'incendie n'est toujours pas connue, a indiqué pour sa part Franz Mayr, porte-parole de l'état-major de conduite de la commune de Bitsch.
La «gratuité» de l'armée
La menace d'Air Zermatt de se retirer de l'engagement n'a pas été mise à exécution. La compagnie a jugé que le recours aux appareils de l'armée viole le principe de subsidiarité, selon les propos du président du conseil d'administration, Philipp Perren, rapportés par le journal haut-valaisan «Walliser Bote».
Le président d'Air Zermatt a jugé que le principe de subsidiarité, qui stipule que l'armée n'intervient que lorsque les moyens civils sont épuisés, n'était pas respecté. Il a reproché aux autorités de faire appel à l'armée parce que cette intervention est gratuite. Devant les médias, Mario Schaller a rétorqué que la collaboration fonctionnait et que les hélicoptères n'avaient pas été retirés.
Dans un argumentaire détaillé, Gerold Biner se défend contre le reproche de cupidité formulé à l'égard de sa compagnie. Le nombre d'hélicoptères nécessaires proposé par Air Zermatt a été approuvé par la direction des opérations, a-t-il expliqué.
Selon le porte-parole de l'armée Stefan Hofer, un Super Puma était en service lundi dans le Haut-Valais. Mardi, les Forces aériennes étaient sur place avec deux hélicoptères. L'un a effectué des missions d'extinction, l'autre s'est tenu prêt à intervenir.
M. Hofer a souligné qu'un engagement de l'armée a lieu en règle générale uniquement à la demande et sous la direction des autorités civiles. «L'armée est toujours là quand on a besoin d'elle», a-t-il expliqué.
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18.07.2023