La rencontre entre des oeuvres est au coeur de l'exposition "High Five!", à voir jusqu'au 14 avril à la Fondation Opale. Ici, un travail de l'artiste Gloria Pannka (premier plan) entre en dialogue avec celui de l'actrice Noémie Schmidt créé pour l'occasion.
La rencontre entre des oeuvres est au coeur de l'exposition "High Five!", à voir jusqu'au 14 avril à la Fondation Opale à Lens. Ici, le styliste Kévin Germanier a sélectionné une peinture de l’artiste Manyitjanu Lennon qu'il a mise en dialogue avec une de ses créations.
L'art aborigène depuis cinq ans au sommet à Lens (VS) - Gallery
La rencontre entre des oeuvres est au coeur de l'exposition "High Five!", à voir jusqu'au 14 avril à la Fondation Opale. Ici, un travail de l'artiste Gloria Pannka (premier plan) entre en dialogue avec celui de l'actrice Noémie Schmidt créé pour l'occasion.
La rencontre entre des oeuvres est au coeur de l'exposition "High Five!", à voir jusqu'au 14 avril à la Fondation Opale à Lens. Ici, le styliste Kévin Germanier a sélectionné une peinture de l’artiste Manyitjanu Lennon qu'il a mise en dialogue avec une de ses créations.
Inaugurée en décembre 2018, la Fondation Opale à Lens (VS) fête cette année son cinquième anniversaire. Pour célébrer cet événement, elle déploie dans un bâtiment agrandi et tout remodelé, «High Five!», une exposition qui interroge nos constructions sociales.
En deux mots, le titre – tape m'en cinq en français – donne le ton de la célébration tout en annonçant le programme. «Cette exposition, c'est un moment de joie, mais aussi forcément de rencontre», explique à Keystone-ATS Bérengère Primat, fondatrice et présidente de la Fondation Opale dédié au rayonnement de l’art autochtone australien en Europe et qui a accueilli quelque 85'000 personnes en cinq ans.
Le centre d'art contemporain s'est offert une nouvelle aile pour 12 millions de francs. La Fondation Opale, dont l'accueil a été remodelé, est désormais aussi dotée d'un auditoire, d'une salle de réunion, d'une médiathèque dédiée à l'art aborigène contemporain et d'un nouvel espace de stockage pour la collection, liste son directeur Gautier Chiarini
Rencontre entre des oeuvres
La rencontre entre des oeuvres est au coeur de l'exposition singulière «High Five!», à voir jusqu'au 14 avril. Vingt-six personnalités ont été invitées à choisir une oeuvre d'art aborigène des collections de la Fondation Opale et à proposer une autre oeuvre en miroir, qui lui appartient ou qu'elle a créée. «Certains des duos sont liés par leur esthétisme, d'autres par le thème abordé ou le ressenti», poursuit Bérengère Primat.
Parmi les invités, les artistes Bernhard Lüthi, John Armleder, Sasha Huber, Namsa Leuba, le réalisateur Claude Barras, le directeur du Grand Théâtre de Genève Aviel Cahnle, la directrice du musée d'art brut Sarah Lombardi, le styliste Kevin Germanier, l’actrice Noémie Schmidt, ou encore le neuroscientifique Pierre Magistretti.
Des fils invisibles
Rencontre entre des cultures aussi. «Les oeuvres d'art sont souvent le reflet des sociétés – ainsi que des croyances qui les ont créées, des enjeux qui les préoccupent, du souffle qui les habite – et leur permettent d’exprimer leur identité», explique Bérengère Primat dans le catalogue accompagnant l'exposition. En proposant 60 oeuvres d'horizons différents, «High Five!» n'invite pas à la comparaison mais espère faire émerger un dialogue «critique et profond» entre les cultures.
Pour encourager la discussion, des miroirs qui reflètent les oeuvres et les visiteurs, ont été installés à divers endroits de l'exposition. «Qu'est-ce qu'on projette, quelle(s) image(s) de nous-mêmes nous renvoient ces oeuvres? Le vrai sujet de l'exposition, ce sont ces reflets, ces fils invisibles créés entre les uns et les autres», analyse le directeur de la fondation Gautier Chiarini.
Rencontre enfin entre des perceptions: «High Five!» est enrichie par le «regard incisif» de Daniel Browning, journaliste et artiste issu des communautés aborigènes Bundjalung et Kullilli, qui a rencontré la plupart des 26 personnalités suisses et les a invitées à expliquer leur duo. Le fruit de ces comptes-rendus «hauts en couleur commentés par lui» est reproduit dans le catalogue. De quoi emporter la réflexion chez soi.