Tribunal pénal fédéral L'avocat de Sonko critique les accusations et la procédure

aula, ats

8.1.2024 - 13:26

Le procès contre Ousman Sonko a débuté lundi matin devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone. Le Ministère public de la Confédération reproche à l'ex-ministre gambien de l'intérieur d'avoir commis des crimes contre l'humanité.

Des victimes et leurs proches ont fait le déplacement de Bellinzone pour le procès d'Ousman Sonko.
Des victimes et leurs proches ont fait le déplacement de Bellinzone pour le procès d'Ousman Sonko.
ATS

Keystone-SDA, aula, ats

Lors des questions préjudicielles, l'avocat de Sonko a estimé que le Code pénal suisse ne s'appliquait à l'essentiel des accusations portées contre son client. En outre, les faits datant d'avant le 1er janvier 2011 – date à laquelle les actes relevant des crimes contre l'humanité ont commencé à être réprimés – ne peuvent pas être poursuivis en raison de l'interdiction de la rétroactivité.

Selon Me Philippe Currat de nombreuses étapes de la procédure ont été viciées par des erreurs ou des atteintes aux droits de son mandant. Ainsi, des personnes interrogées en Gambie n'ont pas été informées de leur droit de se faire assister par un avocat.

L'accusation reproche à Ousman Sonko d'avoir commis de nombreux crimes contre l'humanité entre 2000 et 2016, en complicité avec d'autres dignitaires.