Littérature L'écrivain Mario Vargas Llosa élu à l'Académie Française

ATS

25.11.2021 - 17:35

L'écrivain péruviano-espagnol Mario Vargas Llosa a été élu jeudi à l'Académie française, malgré un âge plus élevé que ne le permettent les statuts, à 85 ans.

L'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa a été reçu à l'Académie française (archives).
L'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa a été reçu à l'Académie française (archives).
ATS

Le lauréat du prix Nobel de littérature 2010 a obtenu au premier tour 18 voix, contre une pour le réalisateur Frédéric Vignale, un blanc et deux nuls, a précisé l'Académie dans un communiqué.

Sa candidature avait été retenue par les Immortels alors que depuis 2010 justement, il faut avoir moins de 75 ans pour se présenter à cette élection. En revanche, il n'existe aucune règle quant à la nationalité.

Mario Vargas Llosa n'a jamais publié en français, même s'il le parle couramment, pour avoir immigré à Paris en 1959. Il vit aujourd'hui à Madrid.

Entrée dans la Pléiade

Son oeuvre traduite en français, essentiellement aux éditions Gallimard, est abondante, depuis «La Ville et les Chiens» en 1966, jusqu'à «Temps sauvages» en 2021. Il a été le premier écrivain étranger à entrer de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade, en 2016.

Né à Arequipa (sud du Pérou) le 28 mars 1936, cet enfant de la classe moyenne, après un passage à l'Académie militaire de Lima, se destine aux études littéraires, à Lima puis Madrid, et au journalisme.

Son talent d'écrivain fera de lui l'une des figures de la révélation au monde de la littérature latino-américaine dans les années 1960, aux côtés du Colombien Gabriel García Márquez, de l'Argentin Julio Cortázar ou des Mexicains Carlos Fuentes et Juan Rulfo.

Carrière politique

Il a aussi eu une carrière politique, avec une candidature à la présidence du Pérou en 1990. Il y a affirmé des opinions libérales controversées.

L'Académie française n'avait pas accueilli de lauréat du Nobel depuis François Mauriac, élu en 1933, récipiendaire du prix suédois en 1952, et décédé en 1970.

Sur les 40 sièges de l'institution conçue comme la gardienne de la langue française, cinq restent vacants, et les 35 autres sont occupés par 29 hommes et six femmes.