Procès L'enseignant chattait avec des garçons

ATS

8.5.2019 - 18:55

Certains garçons étaient âgés de 12 et 13 ans (photo symbolique).
Certains garçons étaient âgés de 12 et 13 ans (photo symbolique).
Source: KEYSTONE/CHRISTOF SCHUERPF

Le Tribunal de district de Bülach (ZH) a condamné mercredi un enseignant du primaire de 47 ans à huit mois de prison avec sursis, pour avoir chatté avec des garçons sur internet. Il lui est également interdit d'exercer sa profession à vie.

Le Zurichois a notamment été reconnu coupable de tentatives d'actes d'ordre sexuel avec des enfants. La cour a suivi le Ministère public concernant la peine de prison avec sursis. La période probatoire est de cinq ans.

En revanche, le tribunal est allé plus loin quant à l'interdiction d'enseigner. Le Ministère public réclamait dix ans. Mais le prof lui-même avait demandé durant le procès à être banni pour toujours des salles de classe. Il a déclaré vouloir remettre sa vie sur les rails et avoir honte de ses agissements.

Policier bernois derrière un faux profil

L'homme a écrit plusieurs fois à des garçons sur une plateforme de discussion réservée aux personnes homosexuelles entre 2016 et 2018. Certains étaient âgés de 12 et 13 ans. Il leur proposait de se masturber devant la caméra. Ce qu'il ignorait, c'est que derrière le profil de Lars, 13 ans, se trouvait en fait un agent de la police cantonale bernoise.

Le prévenu a pleinement reconnu ses échanges avec des mineurs, qu'il a qualifiés de «stupidité absolue». Il n'en était en outre pas à son coup d'essai. En 2004, il était déjà tombé dans cette «bêtise», comme il l'a dit. L'Office de l'école obligatoire l'a alors suspendu. Comme il continuait de fréquenter des chats, son brevet d'enseignement lui a été retiré en 2014, puis rendu l'année dernière.

«Je veux enfin guérir»

Il a encore enseigné durant quelques mois entre les vacances d'été et novembre 2018, même après avoir été en détention pendant une journée. Il assure n'avoir jamais eu de pensée sexuelle à l'école, et n'avoir jamais touché aucun élève. Il décrit son penchant pour les garçons comme une maladie. «Je veux enfin guérir.»

Sa rechute à partir de 2016, pour laquelle il a été condamné mercredi, il l'explique par la mort de son thérapeute, qui l'a laissé sans soutien. Il est de nouveau suivi depuis début 2018. «J'aurais été content d'être pris en charge d'une aussi bonne manière plus tôt.»

Aujourd'hui, il gagne sa vie comme journaliste de voyages freelance et rédacteur en chef d'une revue spécialisée. Il dit n'être plus attiré par les mineurs.

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