Valais Le taux de criminalité très inférieur au reste de la Suisse

zd, ats

27.3.2023 - 12:24

La police cantonale valaisanne «tire un bilan sécuritaire positif de l'année 2022». Elle s'inquiète néanmoins d'une hausse constante de la cybercriminalité, pour laquelle elle a créé une section spéciale. Elle craint aussi l'apparition de nouveaux stupéfiants sur le territoire.

Le taux de criminalité en Valais est très inférieur au reste de la Suisse, indique lundi la police cantonale valaisanne lors d'un point de presse sur le sujet. La moyenne d'infractions pour 1000 habitants en Valais se situe à 38,7, contre 52,5 en moyenne suisse (image d'illustration).
Le taux de criminalité en Valais est très inférieur au reste de la Suisse, indique lundi la police cantonale valaisanne lors d'un point de presse sur le sujet. La moyenne d'infractions pour 1000 habitants en Valais se situe à 38,7, contre 52,5 en moyenne suisse (image d'illustration).
ATS

27.3.2023 - 12:24

En 2022, le Valais a enregistré 18761 infractions, soit une légère hausse (+2,6%) par rapport à 2021, constate lundi la police cantonale valaisanne en présentant à la presse la statistique policière de la criminalité. Le taux de criminalité en Valais est très inférieur au reste de la Suisse, précise toutefois le commandant de la police Christian Varone.

Aux chapitres des points noirs, l'évolution du nombre d'escroqueries, en particulier via internet, qui poursuit une courbe montante. Ainsi, la police cantonale dénombre 877 escroqueries dont 731 via le net en 2022, contre 431 cyberescroqueries (sur 610 cas) en 2021. En 2018, on parlait de 214 cyberescroqueries sur un total de 382.

«Nous avons désormais une section cyber, dotée de sept postes équivalents plein temps, qui s'occupe de prendre en main ce dossier», explique Christian Varone. A terme, elle devrait compter 11 postes.

Le phénomène des quérulents

La police cantonale note aussi une «nette reprise de la criminalité transfrontalière», notamment avec des attaques contre les distributeurs de billets. Sur les 56 cas dénombrés en Suisse, trois ont eu lieu en Valais, dont l'un à l'explosif. Le recours à cette méthode est en hausse, ce qui met en danger les passants, estiment les forces de l'ordre.

Une cellule spéciale au sein de la police judiciaire a également été créée pour gérer les problèmes liés aux rivalités entre bandes de motards. Trois postes sont aussi dédiés à la coordination de la gestion des quérulents, soit «des personnes qui ont perdu pied dans les domaines professionnel et privé et qui se retrouve en croisade contre les institutions».

Dans ce cadre, environ 80 personnes sont suivies. «Nous évaluons les risques à chaque fois que nous constatons une montée en puissance des menaces émises. Lorsqu'il le faut, nous prenons contact avec elles afin d'éviter tout passage à l'acte», explique Christian Varone.

Durant son point-presse, la police valaisanne s'est aussi montrée préoccupée par la démocratisation de la consommation de cocaïne, de crack et l'arrivée sur le territoire de cristal meth, substances «hautement addictogènes». Ce sont surtout les adultes et jeunes adultes (dès 18 ans) qui sont touchés mais la consommation par des tranches de la population plus jeunes sont en hausse, ajoute Christian Varone.

D'autres chiffres

Avec 290 cas enregistrés, les infractions sexuelles sont en baisse de 17% par rapport à 2021. Les interventions liées à des violences domestiques sont en hausse par rapport à 2021 (2022: 377, 2021: 341), mais restent relativement stables sur les cinq dernières années. Le commandant reconnaît que cette courbe ne descend pas malgré «toutes les actions menées pour lutter contre ce phénomène».

La police se réjouit en revanche des chiffres liés à la sécurité routière: le nombre de victimes de la route est passé de 117 en 1970 à 10 en 2022. Point noir dans ce dossier: les 28 délits de chauffard enregistrés en 2022 (contre 19 en 2021).

Enfin, la police constate dans ce bilan annuel que les contrôles des poids lourds sont «absolument nécessaires», indique Christian Varone. Et le commandant d'illustrer: «par exemple sur les 3374 contrôles effectués à Saint-Maurice, 1361 chauffeurs ont été dénoncés. Cela signifie que 40% des véhicules étaient en infractions, que ce soit pour une vignette manquante ou un véhicule complétement hors d'usage».

zd, ats