Malgré les restrictions Le public n'a pas boudé la Fête du Slip!

La 9e édition de la Fête du Slip à Lausanne, remaniée en raison du coronavirus, a attiré plus de 3500 personnes en quatre jours de festival, ont indiqué mardi les organisateurs. 

De jeudi à dimanche dernier, la manifestation a fait la part belle à la diversité sexuelle, avec des expositions, des performances, des films et de la musique.

À titre de comparaison, les dernières éditions normales, plus étendues dans la ville de Lausanne, attiraient en moyenne entre 4000 et 5000 personnes. Covid-19 oblige, le festival s'était resserré sur son bastion du quartier de Sévelin (ouest) et avait dû annuler la traditionnelle fête des Préliminaires ainsi que les soirées festives et nocturnes habituelles.

Pour la première fois depuis sa création, la Fête du Slip s'est adressée à un public scolaire. Elle a proposé trois visites guidées et des outils pédagogiques à plus de soixante élèves et au corps enseignant dans le cadre l'exposition «Subversif·ive·s – graphisme, genre et pouvoir».

«Intérêt croissant»

Au total, cette exposition au Musée de design et d'arts appliqués contemporains (mudac) a accueilli plus de 1000 personnes durant les quatre jours de la manifestation. «Cela témoigne de l'intérêt croissant d'un public curieux de découvrir les thématiques autour du genre, de la non-binarité, les rapports de pouvoir ou encore de l'écriture inclusive», soulignent les organisateurs dans leur communiqué.

L'artiste pluridisciplinaire américano-taïwanaise Shu Lea Cheang a été la tête d'affiche de cette édition 2021. Selon les responsables, elle aura marqué de son «esprit cyberpunk» les quatre jours du festival.

Cette édition fut la dernière sous la direction de Stéphane Morey, qui a cofondé le festival et l'a dirigé depuis, d'abord en duo avec Viviane Morey durant huit ans, puis seul après le retrait de la cofondatrice de la direction opérationnelle début 2020. Valentina D'Avenia sera la nouvelle directrice dès la 10e édition, prévue au printemps prochain.