Alerte à la mauvaise qualité de l'air La fumée des incendies fait tousser les Canadiens

ATS

22.5.2023 - 05:38

La fumée des incendies a entraîné dimanche des alertes à la mauvaise qualité de l'air dans plusieurs villes de la province de l'Alberta, dans l'ouest du Canada. Elle a aussi contribué à refroidir les brasiers en faisant écran aux rayons du soleil.

Keystone-SDA

«Le bilan de la fumée est mitigé», a déclaré Christie Tucker, de l'agence de lutte contre les incendies de l'Alberta. «De nombreux habitants de l'Alberta ne peuvent évidemment pas échapper à la fumée ce week-end. Elle est épaisse dans de nombreuses parties de la province», a-t-elle reconnu.

«Mais ils auront également remarqué que les températures sont plus fraîches que si la fumée n'avait pas couvert le soleil». «Moins de chaleur, a expliqué Mme Tucker, signifie que nous avons vu moins d'incendies se propager». Seuls cinq nouveaux départs de feu ont été signalés depuis vendredi.

Plus de 900'000 hectares ravagés

Les pompiers n'ont cependant pas pu réaliser au cours de ces derniers jours autant de vols que souhaités afin d'établir la taille et le nombre d'incendies.

Ces dernières semaines, des dizaines de milliers de personnes été contraintes d'évacuer et plus de 941'000 hectares (9410 km2) sont partis en fumée. La fumée des feux couvre plus de 2,7 millions de km2 et s'étend jusqu'à la côte atlantique des Etats-Unis et l'Arctique.

Les autorités canadiennes de l'environnement ont mis en garde contre la mauvaise qualité de l'air susceptible de représenter des «risques très élevés» pour la santé dans les villes d'Edmonton et de Calgary, où le ciel est couleur orange et l'odeur de fumée persistante. Les habitants ont été invités à limiter leurs activités de plein air.

Des alertes à la qualité de l'air ont également été émises dans plusieurs Etats américains, d'épais panaches de fumée provenant de l'Alberta ayant franchi la frontière.

Depuis quelques années, l'ouest du Canada est frappé régulièrement par des événements météorologiques extrêmes, dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.