La juge du tribunal de New York, où comparaît depuis un mois pour trafic sexuel l'ancienne mondaine britannique Ghislaine Maxwell, a pressé mardi le jury de s'entendre sur un verdict, au risque que l'épidémie de Covid-19 ne repousse encore l'issue du procès.
Audrey Strauss devant une affiche montrant Ghislaine Maxwell dans les bras du financier américain Jeffrey Epstein, le 2 juillet 2020 à New York
Photo non datée obtenue le 8 décembre 2021 auprès de la justice de New York, montrant Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein
Au procès Maxwell, la juge presse le jury en raison de la menace du Covid - Gallery
Audrey Strauss devant une affiche montrant Ghislaine Maxwell dans les bras du financier américain Jeffrey Epstein, le 2 juillet 2020 à New York
Photo non datée obtenue le 8 décembre 2021 auprès de la justice de New York, montrant Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein
La juge du tribunal de New York, où comparaît depuis un mois pour trafic sexuel l'ancienne mondaine britannique Ghislaine Maxwell, a pressé mardi le jury de s'entendre sur un verdict, au risque que l'épidémie de Covid-19 ne repousse encore l'issue du procès.
S'inquiétant d'un «pic astronomique» des cas de contaminations au variant Omicron ces derniers jours à New York, la juge Alison Nathan a menacé les 12 jurés de les faire revenir jeudi et vendredi, malgré la trêve des fêtes de fin d'année, s'ils ne bouclaient pas mercredi leurs interminables délibérations.
Après une nouvelle journée complète à huis clos, le jury a été incapable de dire à l'unanimité si Mme Maxwell devait être reconnue coupable de crimes sexuels ou déclarée innocente. D'après la juge, les jurés ont fait état de «progrès» dans leurs discussions entamées il y a une semaine et reviendront mercredi à 09H00 (14H00 GMT).
Mardi matin, la juge Nathan avait prévenu d'un «risque de plus en plus élevé» que les participants au procès contractent le virus Omicron du Covid-19 et soient contraints à la quarantaine. Ce qui retarderait encore la fin du procès.
Ghislaine Maxwell comparaît depuis le 29 novembre devant le tribunal fédéral de Manhattan et l'audience a pris fin le 20 décembre. Depuis lors, et après une pause pour Noël, les six femmes et six hommes du jury populaire délibèrent plusieurs heures par jour dans le secret mais sans parvenir à se mettre d'accord.
Ils doivent décider de la culpabilité ou de l'innocence de l'ancienne compagne de l'influent financier américain Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels, mais qui s'est suicidé en prison à l'été 2019 avant son procès.
Anniversaire en prison
Mme Maxwell, qui a eu 60 ans le jour de Noël, est en prison à New York depuis son arrestation à l'été 2020, poursuivie entre autres pour avoir fourni à M. Epstein entre les années 1994 et 2004 des jeunes filles mineures exploitées sexuellement.
Détentrice d'une triple nationalité britannique, française et américaine, Ghislaine Maxwell risque des dizaines d'années de prison si elle est jugée coupable des six crimes qui lui sont imputés, tous en lien avec des violences sexuelles commises par Jeffrey Epstein sur quatre victimes, mineures à l'époque des faits, et qui ont témoigné durant le procès.
La fille du magnat britannique de la presse Robert Maxwell (mort en 1991) plaide non-coupable.
Outre Jeffrey Epstein, d'autres ombres de célébrités planent sur ce procès: le prince britannique Andrew, un proche de M. Epstein, fait l'objet depuis août d'une plainte distincte pour «agressions sexuelles» déposée par une Américaine, Virginia Giuffre.
Les noms également des anciens présidents américains Bill Clinton et Donald Trump ont été évoqués en raison de leur présence à des fêtes avec Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell à New York ou en Floride, dans les années 1990, photos à l'appui.
Enfin, côté français, l'ex-agent de mannequins Jean-Luc Brunel, ami d'Epstein, a été inculpé et écroué à Paris en décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles.