Le photographe français Jonk déniche des constructions abandonnées où l'activité humaine a cédé sa place à celle des végétaux. Après son ouvrage «Naturalia: Chronique des Ruines Contemporaines», il poursuit sur sa lancée en publiant «Naturalia II».
Cimetière de voiture, Suède.
Centrale électrique, Italie.
Tour de refroidissement, Belgique.
Parc d'attractions, Lituanie.
Maison de retraite, Allemagne.
La nature reprend ses droits dans l'objectif de Jonk
Cimetière de voiture, Suède.
Centrale électrique, Italie.
Tour de refroidissement, Belgique.
Parc d'attractions, Lituanie.
Maison de retraite, Allemagne.
Les clichés de Jonk sont comme hors du temps. Ou, plus précisément, comme des témoins du «monde d'après». Cette végétation souvent foisonnante, parfois discrète mais bien présente, qui envahit peu à peu des lieux délaissés par l'Homme, laisse entrevoir l'avenir de la planète tel qu'on l'imagine une fois la race humaine éteinte.
C'est sans doute ce qui fait leur force. Une évocation de notre fragilité, de notre fugacité, par rapport à l'implacable et éternelle renaissance de la nature. L'abandon et le délabrement des endroits choisis contrastent avec la vie joyeuse et légère qui s'y épanouit désormais. Au-delà de la réflexion, une certaine poésie s'en dégage.
221 photos prises dans 17 pays
Jonk est parti à la recherche d'usines, d'entrepôts ou encore d'hôtels vidés de leurs occupants dans pas moins de 17 pays. Il a sélectionné 221 images, qu'il présente dans son nouvel ouvrage «Naturalia II». Le photographe français a choisi cette ligne un peu par hasard au départ: issu du monde du graffiti, c'est en recherchant des endroits où les graffeurs pouvaient s'adonner tranquillement à leur art, qu'il a commencé à les immortaliser.
À travers son travail, l'artiste espère sensibiliser le public à l'écologie, peut-on lire sur son site internet: «Ces trois dernières années ont été très importantes sur le plan écologique. D’une part, la situation s’est encore dégradée avec des espèces qui disparaissent tous les jours. Le réchauffement climatique perdure et entraine des catastrophes naturelles à répétition: inondations, incendies, sécheresses, etc. De l’autre, la conscience collective s’est largement éveillée. Nous sommes encore loin de l’engagement nécessaire pour faire réellement bouger les choses, mais elles vont clairement dans le bon sens. Des millions d’initiatives voient le jour et j’espère que mes photos et le message qui les accompagne apporteront une petite pierre à l’édifice.»